La Ligue de football professionnel (LFP) fait entendre sa voix sur le calendrier de ses compétitions et des conséquences économiques attendues pour les clubs.
Lundi, la LFP a convoqué, en urgence, par visio-conférence, un bureau plus élargi que d’habitude avec la présence des présidents et vice-présidents des collèges de Ligue 1 et Ligue 2. L’heure est à l’apaisement des tensions après des échanges tendues au cours des journées précédentes. L’annonce de la création vendredi, à l’initiative de Bernard Caiazzo, coprésident de l’AS Saint-Etienne et président du syndicat Première Ligue, d’un comité de pilotage de crise, autour des conséquences de l’épidémie de coronavirus en France, a mis le feu au poudre. Ce comité ne concernait qu’une poignée de clubs, laissant l’impression d’un cavalier seul des clubs les plus puissants économiquement. Présidente de la LFP Nathalie Boy de la Tour a souligné auprès de Bernard Caiazzo que «ce comité de pilotage n’a statutairement aucune existence et ne pourra prendre des engagements pour le compte de la Ligue». Elle s’étonne aussi de la «composition dite ‘démocratique’ du groupe de réflexion qui ne semble représenter l’ensemble des typologies des clubs».
Le comité de pilotage de crise est donc enterré. C’est le bureau de la LFP qui devient l’organe de référence des réflexions pour sortir le football français de cette crise. «Élargie exceptionnellement aux Présidents et Vice-Présidents des Collèges de Ligue 1 et de Ligue 2 et en présence du Président de la FFF, cette réunion de travail très constructive et productive a permis d’étudier les enjeux majeurs que rencontre le football professionnel», précise la LFP.
Un groupe de travail doit se pencher sur les questions de trésorerie et financement des clubs durant cette période incertaine. Ce sont les salariés de la Ligue et notamment le directeur financier Sébastien Cazali et le directeur des activité sportives Arnaud Rouger qui seront aux manettes. La DNCG viendra en appui de ce groupe de travail. Le bureau de la LFP exposera à tous les membres le résultat de ces travaux. Parmi les discussions, le calendrier, avec cette volonté unanime de terminer la saison au 30 juin ou début juillet au plus tard. «Le Bureau a rappelé l’objectif prioritaire de terminer la saison au plus tard le 30 juin 2020 ou éventuellement le 15 juillet», souligne la LFP. La question des salaires a aussi été débattue. «Afin de dimensionner les besoins financiers du football professionnel français, les services financiers de la LFP et la DNCG centraliseront et consolideront les besoins des clubs», explique le communiqué de la ligue. L’UNFP (syndicat des joueurs) et l’UCPF/Première Ligue (syndicats des clubs pro) cherchent un accord sur une éventuelle baisse de salaires des joueurs. Une hypothèse que le football français n’est pas le seul à étudier. Les autres ligues européennes planchent sur ce scénario.
Annoncer une date de reprise ou de fin de la Ligue 1 n’est que spéculation
Alors qu’elle avait affirmé la semaine dernière son ambition de terminer les saisons de Ligue 1 et de Ligue 2 le 30 juin, la LFP ouvre la porte à une fin de saison le 15 juillet des championnats. La question de la fin de la saison se heurte à plusieurs inconnues : d’abord sur sa date de reprise, liée au risque sanitaire, ensuite sur le calendrier, car 23 dates devront être trouvées sur une période courte, entre les rencontres de championnat, la Ligue des champions et les finales de Coupe de France et de Coupe de la Ligue.
Bundesliga : les joueurs du Bayern acceptent une baisse de salaire
Au Bayern Munich, dont les dépenses salariales avaient représenté 336,2 M€ lors de la saison 2018/2019, pour un chiffre d’affaires de 750,5 M€, les joueurs sont prêts à renoncer à 20 % de leur salaire. Les premiers en Allemagne a avoir proposé spontanément une réduction de salaire ont été les joueurs de Mönchengladbach, suivis par ceux du Werder Brême et Schalke 04. A Dortmund et Leverkusen, des discussions sont en cours.