Amiens SC et le Crédit Agricole Brie Picardie ont conclu un partenariat de naming qui va aboutir à renommer l’enceinte amiénoise « Stade Crédit Agricole de la Licorne ».
Amiens disputera ses prochaines rencontres à domicile au « stade Crédit agricole de la Licorne ». Un accord de naming de trois saisons (jusqu’en 2021) a été acté jeudi entre l’Amiens SC et le Crédit agricole Brie Picardie, partenaire de longue date du club de football. L’établissement bancaire et le président du club amiénois, Bernard Joannin, n’ont pas divulgué le montant de cet accord (en coulisses, le chiffre d’un million d’euros par an circule, ndlr), qui prévoit, au-delà du naming, que la banque « dispose d’une visibilité renforcée au sein du stade et puisse y organiser des événements ». Moyennant un loyer de 500.000 euros annuels, le club a signé en fin de saison une nouvelle convention d’utilisation du stade appartenant à la métropole picarde pour 12 ans.
Plusieurs d’entreprises étaient pressenties (avec Igol, Cg2i et Intersport dont Bernard Joannin est l’un des sociétaires), mais l’accord annoncé avec le Crédit Agricole relève de la logique. « Le Crédit agricole est l’un de nos plus anciens partenaires, depuis une trentaine d’années, rappelle le président d’Amiens. On avait d’autres possibilités mais on a préféré donner la priorité à ce partenaire fidèle qui nous suivait même en National. » « On a également voulu que notre choix plaise aux collectivités, et à Amiens Métropole en particulier avec qui nous avons signé une nouvelle convention d’occupation du stade récemment (pour 12 ans) », poursuit Bernard Joannin. Avec plus d’un million de clients et près de 2800 collaborateurs, le Crédit agricole Brie Picardie entend conforter sa position de « leader » dans la région en s’adossant sur trois sièges départementaux.
À l’époque où les collectivités veulent de plus en plus se décharger de l’entretien de leurs grands équipements sportifs, l’Amiens SC poursuit aussi sa petite révolution après avoir notamment investi plusieurs millions d’euros dans la création d’un terrain d’entraînement synthétique hybride. « C’est plutôt une bonne chose car je considère que ce n’est pas à l’ensemble de la population de payer pour un stade qui accueille un club professionnel. Nous sommes dans une société de spectacles, nous devons subvenir nous mêmes à nos besoins. C’est dans cet esprit que l’ASC et la Métropole ont signé cette convention. Les entrepreneurs, les entreprises n’ont pas besoin d’être pris par la main », répète Bernard Joannin, par ailleurs président du groupe Prosport qui possède plus de 25 magasins Intersport en France. En plus de la pelouse et de la plaine d’entraînement, le club gère également ses espaces VIP, ses loges, ses tribunes etc. L’agglomération a aussi son mot à dire car elle termine un chantier de rénovation complet de 15 M€ pour redonner à l’enceinte plus qu’un coup de « polish ».