Numéro 3 du marché français derrière Decathlon et Intersport, la coopérative Sport 2000 se rebaptise à l’occasion de son nouveau plan stratégique et devient Céraclès Coopérative Entrepreneurs Commerçants.
Il s’agit de dissocier le nom de l’enseigne Sport 2000 du groupe Sport 2000. D’où cette marque ombrelle pour fédérer ces différentes enseignes. Céraclès est une contraction des mots « cercles » pour rappeler l’union et le mouvement, et d’Héraclès (Hercule) et ses douze travaux. Ce changement d’ère a été entériné devant quelque 400 adhérents réunis par Thierry Lavigne, président de la coopérative, et Emmanuelle Bahuaud, sa nouvelle patronne depuis un an. Ce changement de nom s’accompagne d’un plan à cinq ans, baptisé « Sprint 2030 », mis sur pied par sa directrice générale. Elle veut augmenter le chiffre d’affaires de plus de 50 % d’ici à cinq ans. C’est-à-dire générer un chiffre d’affaires de 1,3 milliard d’euros contre 831 M€ en 2024 (+56 %).
Céraclès Coopérative vise un parc étendu à 1.000 magasins dans cinq ans, contre 700 aujourd’hui, dont près de 500 portent l’enseigne Sport 2000 (les magasins Sport 2000 de plaine apportaient en 2024 65% des ventes, ndlr). Les 200 autres magasins se répartissent entre des enseignes de sport spécialisées (Mondovélo, Ekosport Rent, Espace Montagne) et des enseignes lifestyle (S2 Sneakers Specialist et WAS We Are Select). Même avec 300 magasins de plus, la cible est ambitieuse puisque les revenus ont progressé de 35 % ces cinq dernières années.
Parmi les leviers à activer, Emmanuelle Bahuaud cite la modernisation du réseau, la transformation numérique, et l’expérience client. Pour tous ces sujets, le plan prévoit un investissement de 30 M€. Sport 2000 va notamment bénéficier d’un nouveau logo qui commencera à être déployé dès cette année. A l’arrivée, 15 % des revenus seront réalisés en ligne. Le groupe veut que 80 % de ses clients soient porteurs d’une carte de fidélité (contre 60 % aujourd’hui) qui sera commune à toutes les enseignes. Même recherche de rationalisation du côté de l’organisation, qui sera aplanie et rendue plus transversale : exit les têtes de réseau, les responsables de secteur accompagneront tous les magasins du groupe (merchandising, agencement, assortiment, services…) avec des outils de mesure communs. Ces derniers seront épaulés par les administrateurs du groupe qui se partageront la France en une quinzaine de zones.