La publicité de Midas avec Alain Prost, emprunté dans une baignoire, avait marqué son époque à la fin des années 1980. Le spécialiste de la réparation rapide automobile fait son retour dans l’univers de la Formule 1 en s’associant pour un an, renouvelable, avec Sébastien Bourdais, unique pilote français du plateau 2008.
Quadruple champion de Champcar, Sébastien Bourdais est enfin parvenu, à 29 ans, à se glisser dans le baquet d’une Formule 1. Toro Rosso est la première écurie à faire confiance au Manceau. Bourdais se retrouve du même coup unique pilote Français du plateau 2008, mettant ainsi fin à une éclipse des pilotes tricolores après les sept apparitions de Franck Montagny avec Super Aguri il y a deux ans.
Personne ne s’attend à ce que le Français remporte la moindre course pour sa première année en F1. Mais son arrivée est un petit événement. Un rien lisse, son image peut également être un atout aux yeux des annonceurs. Midas (200 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2007) a été séduit par son professionnalisme et l’intérêt qu’il porte aux mécaniciens de son équipe, n’oubliant jamais de les associer à ses succès. C’est donc pour fédérer ses collaborateurs que Midas a choisi Sébastien Bourdais, dont l’agent sportif n’est autre que Nicolas Todt, le fils de qui vous savez.
Pour le spécialiste de la réparation rapide automobile, la Formule 1 signifie la recherche de l’excellence, celle d’être le numéro 1 pour chaque client. La F1, c’est aussi 4,5 millions de téléspectateurs en moyenne le dimanche après-midi. Mais Midas se dit surtout intéressée par la dimension humaine du pilote. Compte-tenu des enjeux économiques en Formule 1, on ne verra pas le logo de la marque sur la combinaison du pilote, ni sur les flancs des monoplaces. Car Midas cherche avant tout à faire partager une passion aux collaborateurs de ses 350 centres d’entretien en France autour de la personne de Sébastien Bourdais après avoir entrepris depuis deux ans un travail de fond avec une refonte visuelle de la société. Bourdais est le symbole de cette dynamique, indique Jean-Baptiste Salmon, de l’agence Sports & Talents, à l’origine du partenariat. La maturité de Sébastien est un atout extraordinaire pour un partenaire. Nous associer à Sébastien Bourdais était une opportunité à saisir, indique pour sa part Brigitte Martin-Crosnier, Directrice Marketing et Communication de Midas.
Un budget raisonnable
Pour accompagner cette signature, Midas a choisi de s’associer au Grand Prix de France de Formule 1 (le 22 juin à Magny-Cours). Un partenariat logique puisque la Fédération française du sport automobile (FFSA), promoteur du Grand Prix, entend elle aussi capitaliser sur l’image du pilote de l’écurie Toro Rosso. Une tribune spéciale est ainsi réservée aux supporters du pilote. Midas va promouvoir dans ses centres le Grand Prix et lancer un concours à destination de ses collaborateurs afin de gagner des places dans la tribune située face au stand de son écurie.
L’enveloppe consacrée à ce partenariat est jalousement gardée. C’est un coup de coeur, mais qui reste dans le domaine du raisonnable, précise simplement Brigitte Martin-Crosnier. Bourdais n’apparaissait pas dans Top 50 de L’Equipe Magazine sur le salaire des sportifs français au titre de l’année 2007. Mais avec des revenus estimés à 1,5 million d’euros (dont 1,1 million en salaire), l’ancien pilote de l’écurie de Paul Newman figurait à la seconde place derrière Sébastien Loeb (5,3 millions d’euros) dans la catégorie automobile.