Victime d’un chavirage lors de la Route du Rhum, le skipper Brieuc Maisonneuve lance une cagnotte pour récupérer son bateau en mer.
Originaire de Granville, Brieuc Maisonneuve a pris le départ de la Route du Rhum dans la catégorie Rhum Multi, soutenu par la Chambre de Métiers et de l’Artisanat d’Ile-de-France. Victime d’un chavirage dimanche 13 novembre, le skipper de CMA-Ile-de-France – 60 000 rebonds, est arrivé mercredi à Punta Delgada à bord du voilier de Jean-Pierre Dick (Notre Méditerranée-Ville de Nice) qui l’a secouru au large des Açores. Sain et sauf, mais fortement éprouvé, le navigateur -avec son épouse Anne – se mobilise désormais pour trouver une solution de remorquage du multicoque. Une cagnotte est lancée pour financer le sauvetage d’Addictive Sailing.
« Quand je suis reparti, j’étais un peu désorienté en milieu de nuit et le vent est re-rentré, ça tapait fort, je me suis un peu blessé au dos, j’étais pas en super forme et vers 6h30-7h, j’étais dans la bannette de veille donc 2 ris J2 assez choqué de chariot et d’écoute en mode plutôt assez safe et le pilote a décroché je n’ai pas eu le temps de bondir de la bannette que, instantanément, le bateau s’est retourné, détaille le skipper. C’était très rapide je n’ai pas eu le temps d’avoir peur. En fait c’est assez étrange comme sensation de se « dire bah voilà ça y est c’est fait ». A partir de là, c’est la survie avant tout. J’avais déjà un peu visualisé ce qu’il fallait faire dans ce moment-là mais quand c’est en pleine nuit vous ne voyez rien, le bateau est à l’envers, vous êtes complètement désorienté donc ça a été quand même une sacrée aventure de rassembler ses affaires et d’aller dans la coque de manière à se mettre en sécurité. J’ai attendu qu’il fasse jour avant de commencer à sortir dehors. J’ai eu un premier échange par VHF portable avec un cargo et ensuite très rapidement, j’ai aperçu le bateau de Jean-Pierre Dick et j’ai pu communiquer avec Jean-Pierre. Il est venu me récupérer. Cela n’a pas été simple parce qu’un moment il faut accepter de sauter à l’eau… mais Jean-Pierre a super bien géré : j’ai réussi à attraper un bout derrière son bateau. Je ne vous cache pas que j’étais pas en super forme pour remonter à bord donc ça a pris un peu de temps mais voilà bon déjà je suis safe. La suite maintenant il va falloir que je récupère ce bateau : c’est mon outil de travail auquel je tiens beaucoup, qui est vraiment ma vie donc c’est une autre aventure qui commence. »
Depuis dimanche, le catamaran est à flot à 500 km des côtes. L’objectif est désormais d’organiser le remorquage et le sauvetage du voilier. D’importants moyens techniques et une équipe spécialisée doivent être mobilisés pour assurer le succès de cette opération : recours à un plongeur pour dévisser le mat, pilote de drone pour localiser le bateau sur place, électronicien pour remettre le bateau en marche, spécialiste du bateau pour savoir comment le retourner, etc. Le coût du remorquage s’élève à 60.000 €.
Une cagnotte a été lancée pour aider le navigateur à financer cette vaste opération de sauvetage : les donateurs peuvent participer à cette cagnotte solidaire sur Leetchi.