Jean Le Cam disputera son troisième tour du monde en solitaire d’affilée. En novembre prochain, le navigateur s’élancera sur le Vendée Globe à bord d’un monocoque aux couleurs de SynerCiel.
Le contrat a été signé à neuf mois du départ de l’événement de l’année en voile (rendez-vous le 10 novembre aux Sables-d’Olonne). Deuxième en 2005, Jean Le Cam, 52 ans, n’avait pas terminé l’édition 2008-2009 du Vendée Globe. Victime d’un chavirage au large du Cap Horn, il avait perdu son monocoque VM Matériaux, dont il était armateur. Alors que 600.000 euros restaient encore à payer, le navigateur a négocié pendant un an et demi pour trouver un terrain d’entente avec les assurances. Après cette mésaventure, Jean Le Cam, dépourvu de sponsor personnel, jouait les coéquipiers de luxe.
Pour le prochain Vendée globe, il a trouvé SynerCiel, réseau qui réunit plus de 1.800 artisans et entreprises du bâtiments. J’ai décidé de m’associer avec l’écurie de course au large Absolute Dreamer pour monter mon projet (l’écurie de course au large de Jean-Pierre Dick, futur rival sur Virbac-Paprec, a joué les entremetteurs, ndlr). Au lieu de remonter une usine à gaz, tout seul, être dans un système qui fonctionne est une bonne opportunité. Quand on arrive à faire des choses en commun intelligemment, on est beaucoup plus fort, explique Le Cam.
Cette aventure, avant tout humaine, est l’occasion de fédérer l’ensemble des acteurs du Cercle de l’Eco Rénovation Energétique : nos entreprises, nos artisans et leurs clients, ainsi que nos partenaires industriels, commente Philippe Christophe, Président de SynerCiel. Il s’agit de s’adapter aux périodes de calmes, de résister aux tempêtes et de tirer partie de chaque situation idéale, compare-t-il.
Pour effectuer son tour du monde en solitaire et sans escale, le navigateur va louer, moyennant 500.000 euros, un monocoque mis à l’eau en 2007. Un bon bateau selon le Roi Jean, triple vainqueur de la Solitaire du Figaro (1991, 1996 et 1999). Il a déjà fait deux tours du monde, est fiabilisé, a un bon potentiel qu’on peut améliorer, notamment en changeant de mât, estime encore le skipper qui n’a pas totalement boucler son budget pour le Vendée Globe.