La saison prochaine, et pour cinq ans, le RC Toulonnais jouera avec des maillots Burrda Sports. Peut-être pas répond Puma, l’actuel équipementier du RCT.
C’est un imbroglio qui reste à démêler. Le RC Toulonnais a deux équipementiers pour la saison prochaine. Un pour les matches à domicile, un autre pour les rencontres disputées à l’extérieur ? Pas du tout. Le club varois annonce la signature d’un accord avec un nouveau venu : Burrda Sports. Une société suisse à capitaux qataris qui a déjà fait parler d’elle pour avoir conclu un contrat d’équipementier avec un autre club du Top 14, le Biarritz Olympique. Le hic vient de Puma, l’actuel équipementier de Toulon. Dans un communiqué, Puma appelle le RCT à se conformer au contrat en cours. Considérant le fait que le RCT et Puma sont liés pour trois saisons, à la suite du nouveau contrat de partenariat signé en août 2010, la société Puma France reste donc l’équipementier officiel du RCT, et ce jusqu’en 2013, indique la marque allemande. Puma n’a pas apprécié la démarche et le fait savoir. La société Puma France considère que les propos tenus par Mourad Boudjellal (président du Rugby Club Toulonnais, ndlr) sont sans fondement et qu’elle utilisera dès lors sans limitation et avec vigueur l’intégralité des outils juridiques existants aux fins de faire exécuter le contrat, réagit Puma qui était aussi l’équipementier de Biarritz.
Au RCT, la version des faits est différente. Cette société doit de l’argent au club, réplique Mourad Boudjellal. En cas de non-respect, des clauses du contrat me permettent de le remettre en cause. Le président du club varois n’a pas non plus apprécié la démarche de Puma. Dans la vie quand on ne paye pas il faut fermer sa g…, lance-t-il. Il faut éviter de faire des communiqués.
Désaccord total entre les deux parties
On a un contrat qui prévoit qu’à défaut de paiement dans un délai de 30 jours le réclamant, le contrat sera résilié, explique Mourad Boudjellal. J’ai appliqué ce contrat sur des paiements de cinq ans d’arriérés. J’ai simplement réclamé mon dû à Puma. C’est écrit noir sur blanc. Pour appuyer sa démonstration, il précise qu’après le délai de 30 jours, il a laissé passer trois mois. Au bout de trois mois nous n’avons toujours pas eu de réponse et nous n’avons pas été payés. Rarement les divergences entre partenaires sont exprimées aussi clairement et étalées sur la place publique. Inutile d’imaginer un accord à l’amiable entre les deux parties pour l’instant. Moi, le seul traitement à l’amiable que je sous-entends c’est de les attaquer parce qu’en termes d’image pour le club, c’est catastrophique, estime Mourad Boudjellal. N’oublions pas que le mariage entre Puma et le RCT avait déjà connu une première rupture, en juin 2010. À la fin de la saison dernière, le RCT était arrivé au bout de son précédent contrat le liant avec Puma. Le RCT s’était tourné vers la marque Dia7. Mais début août, le club avait fait machine arrière, inquiet de la qualité et des délais de livraison des équipements de la marque française, pour retourner voir Puma…
En attendant que le différend se règle, Mourad Boudjellal a tout lieu de se féliciter de son nouvel accord avec Burrda Sports, engagé sur les cinq prochaines saisons. Le RCT est un club du futur, affirme Pierre Arcens président Europe de l’équipementier. On souhaite rivaliser avec les plus grands modèles existants et augmenter le chiffre d’affaires du merchandising. Dans le cadre de ce partenariat, dès la saison prochaine, le RCT se rendra au Qatar une semaine pour participer notamment à une compétition appelée Burrda Sport Cup. Sans dévoiler le montant du partenariat, Mourad Boudjellal a indiqué qu’il était proche des sphères du football. Près de 2 millions d’euros par an selon les estimations.