D’après une enquête de Deutschlandfunk, l’UEFA a, dans le plus grand secret, renonce à son douzième partenaire global pour l’Euro 2020 : SOCAR.
Présent dans la communication autour de l’Euro 2016 en France, moyennant un contrat estimé à 90 M€, SOCAR (State Oil Company of Azerbaijan Republic) a été mis de côté pour l’édition 2020 de la compétition. SOCAR, c’est d’abord l’entreprise qui contrôle le secteur pétrolier et gazier azerbaïdjanais. C’est aussi un outil de propagande de guerre, SOCAR ayant mobilisé tous ses moyens et réseaux pour vanter les mérites de « la reconquête patriotique » entreprise par le président Ilham Aliyev dans le Haut-Karabakh par l’armée azérie contre les Arméniens de la région il y a quelques mois.
« Ils partageaient régulièrement sur leurs réseaux sociaux des vidéos de bombardements, toutes sortes de propagande de guerre. Ils ont souvent posté des photos dépeignant des employés de SOCAR comme des héros de guerre et aussi des images insoutenables de villages « libérés » où toute la population a fui », peut-on lire dans l’enquête du Deutschlandfunk. Est-ce que l’entreprise a franchi une ligne rouge aux yeux de l’UEFA ? Ou bien est-ce son transfert à « Azerbaijan Investment Holding », sur ordre d’Aliyev qui a désormais une autorité personnelle et directe sur SOCAR qui a provoqué sa mise au ban ? «Bien que l’UEFA puisse confirmer que SOCAR ne poursuivra pas son partenariat pour les compétitions des équipes nationales de l’UEFA, nous pourrons bientôt annoncer un nouveau partenaire pour les compétitions des équipes nationales de l’UEFA, répond la confédération au média allemand. À ce stade, nous n’avons pas d’autres détails que nous pouvons partager avec vous. »