Le légendaire stade de rugby de Murrayfield, à Edimbourg, est renommé BT Murrayfield Stadium après la signature d’un contrat de partenariat avec l’opérateur British Telecom.
L’accord, de plusieurs millions de livres selon la Fédération écossaise (SRU), propriétaire du stade de Murrayfield, porte sur quatre ans seulement. Les accords de naming sont en règle générale bien plus long lorsqu’ils touchent à un équipement et encore plus lorsqu’il s’agit de débaptiser une enceinte aussi célèbre. Toutefois, la SRU aurait cédé les droits à bon compte. On parle de 20 millions de livres sur la période (près de 25 millions d’euros). Murrayfield, bâti en 1925 et rénové en 1995, est en pleine cure de modernisation avec l’installation d’une pelouse semi-synthétique. Siège de la Fédération écossaise, il assure une grande partie des revenus de la SRU
Cet accord marque une nouvelle étape dans l’implantation de British Telecom dans le rugby britannique: BT, qui mène une concurrence accrue à Sky sur le marché des droits télévisuels sportifs, a déjà paraphé un juteux contrat TV avec la Ligue anglaise (PRL) en juin 2012. En achetant le championnat anglais et la diffusion des rencontres des Coupes d’Europe, négociés par l’ERC avec Sky, BT a été à l’origine du schisme du rugby européen dont l’épilogue vient de s’écrire avec une la création d’une nouvelle compétition européenne.
Si la Ligue celtique est diffusée par Sky jusqu’en 2018, BT n’a guère manqué d’y prendre pied ces dernières semaines en multipliant les accords, dans un contexte économique difficile au pays de Galles et en Ecosse. BT figure ainsi sur les maillots des clubs écossais d’Edimbourg et Glasgow, détenus par la Fédération écossaise. Et l’opérateur a aussi conclu un accord avec le mythique stade de l’Arms Park de Cardiff, lui aussi renommé pour l’occasion, ainsi qu’avec les franchises galloises des Ospreys, des Scarlets et des Dragons de Newport qui arboreront la marque sur leurs maillots.