Le vote par l’Assemblée nationale du projet de loi sur les jeux d’argent en ligne la semaine dernière a redonné du mordant à Jean-Michel Aulas. Dimanche, contre Lille, l’Olympique Lyonnais s’est présenté sur le terrain avec un maillot frappé du logo de l’opérateur de paris en ligne Betclic.
Le vote par l’Assemblée nationale du projet de loi sur les jeux d’argent en ligne la semaine dernière a redonné du mordant à Jean-Michel Aulas. Dimanche, contre Lille, l’Olympique Lyonnais s’est présenté sur le terrain avec un maillot frappé du logo de l’opérateur de paris en ligne Betclic. La présence de cette société sur les maillots rhodaniens n’est pas autorisée par la Ligue de football professionnel (LFP). La commission des compétitions de la LFP n’a pas enregistré ce jeu de maillots lyonnais et la commission d’appel de la Ligue avait déjà rejeté en début de saison l’appel de Lyon et Betclic.
Pour avoir porté ce maillot interdit, l’OL devrait être sanctionné financièrement par la LFP, qui transmettra ensuite le dossier au parquet de Lyon. L’échelle des sanctions au sein des instances sportives peut aller jusqu’à 15.000 euros d’amende.
Pour l’OL, obligé de recourir à des expédients depuis le début de la saison face au manque à gagner, il s’agît d’obtenir l’autorisation de pouvoir utiliser ce maillot en demi-finale de la Ligue des champions contre le Bayern Munich le 21 avril. Pour ce faire, ce maillot doit impérativement être porter auparavant dans une compétition nationale selon le règlement de l’UEFA. Le club estime être dans son bon droit et annonce qu’il fera appel de la décision inéquitable de la COC dans la mesure où le vote de la loi étant intervenu le 6 avril, le délai de 10 jours demandé par la COC pour valider le maillot ne pouvait, de fait, être respecté.
Jean-Michel Aulas s’étonne du double langage du président de la Ligue qui, selon lui, samedi soir a validé la position retenue par l’OL. Le président de l’OL rappelle au président de la LFP qu’il a été élu pour défendre les intérêts des clubs, ce qui n’est visiblement pas le cas dans ce dossier, notamment depuis la signature du partenariat entre la Ligue et la Française des Jeux qui le place dans une étonnante position de conflit d’intérêts note le président de l’OL. Le club de Ligue 1 fait également remarquer que lors du match de Coupe d’Europe de rugby disputé entre le Biarritz Olympique et Ospreys, le B.O. a fait figurer sur ses équipements le même partenaire que celui de l’OL, sans que la Ligue nationale de rugby (LNR) n’ait exprimé la moindre désapprobation. Peut-être parce que la rencontre s’est tenue à San Sebastian, en Espagne ?
Aussi sûr de son fait qu’il peut l’être, l’OL a tout de même pris des précautions en bravant l’interdiction de faire de la publicité pour les opérateurs de paris en ligne. Ce n’est pas sur la poitrine que la mention Betclic s’est affichée, mais sur la manche gauche du maillot lyonnais. Un emplacement moins visible que le torse des joueurs. Pour passer inaperçu ?
Toujours est-il que cette histoire tourne au guignolesque. L’OL qui voulait attaquer la LFP en début de saison se retrouve aujourd’hui attaqué par cette même LFP et sous pression aussi par son commanditaire. En effet, l’OL précise avoir été assigné en référé devant le Tribunal de commerce de Lyon par la société Betclic pour non respect de ses obligation contractuelles, conséquence de l’interdiction faîte par la Ligue à l’OL de porter son maillot avec la mention Betclic.