On dit que les grands équipementiers du sport ne savent plus innover. C’est faux. Puma n’utilisera plus l’an prochain de boîtes à chaussures, afin de réduire son empreinte carbone. La trouvaille de la filiale du Français PPR pour remplacer ses boîtes a nécessité trois ans de recherche.
Conçue par le designer industriel Yves Béhar, du studio Fuseproject, la nouvelle boite à chaussures devient un petit sac intelligent. Pas un sac plastique, mais une pochette en PET (polymère thermoplastique) recyclé, contenant une boite en carton non recouvert de l’habituel film plastique. Cette prouesse technologique a nécessité trois ans de recherche. Elle permettra de diminuer la consommation de papier de 65% dans la fabrication des dites boites, et les émissions de carbone de 10 tonnes par an. 275 tonnes de plastiques seront également économisées grâce à la suppression du traditionnel shopping bag.
Le fabricant allemand promet aussi une réduction de 60% de sa consommation d’eau et d’énergie dans le processus de production et du transport. Le nouvel emballage consommera de 500.000 à 1 million de litres de carburant en moins !
Autant d’argent économisé par Puma. Non répond Jochen Zeitz. D’après le président du directoire de Puma, l’entreprise n’économiserait pas d’argent. Au départ, nous ne prévoyons pas de faire des économies par ce biais-là. Cela pourrait même avoir un impact négatif à court terme. Mais à long terme, des économies sont possibles, a-t-il dit.
Jochen Zeitz espère que d’autres sociétés emboîteront le pas à son groupe. Malin, le dirigeant sait que son groupe possède une longueur d’avance sur ses concurrents et que Puma, en terme d’image, marque un point important. En modifiant l’emballage et le cycle de distribution dès le départ, nous espérons que notre nouveau design et notre solution intégrée encourageront d’autres entreprises de distribution à prendre la suite, a commenté le designer Yves Behar.
A terme, l’emballage des vêtements de la marque devrait également passer au tout écologique. Les vêtements de la marque seront aussi emballés dans des sacs en bioplastique – à base d’amidon de maïs – qui remplaceront les traditionnels sacs en polyéthylène. Cela équivaut à une économie de 29 millions de sacs en plastique par an, soit la superficie de 1.000 terrains de football. Autre astuce, les T-shirts seront pliés une fois supplémentaire de façon à réduire la taille de l’emballage. Espérons que cet engagement incitera d’autres marques à changer leurs habitudes de fabrication.