François Baroin, ministre du Budget, soutient Frédéric Thiriez, président de la LFP, et rappelle à l’ordre Jean-Michel Aulas pour le maillot lyonnais affichant le logo d’un opérateur de jeux en ligne illégal en France.
Le ministre apporte son plein soutien à la Ligue et félicite son président Frédéric Thiriez, pour son action ferme qui vise à s’assurer que les clubs français se conforment aux dispositions légales en vigueur, rapportent les services de François Baroin. Après Frédéric Thiriez, François Baroin a reçu Jean-Michel Aulas auquel il a rappelé, d’une part, que la loi sur les jeux en ligne n’est pas encore applicable compte tenu du recours devant le Conseil constitutionnel et, d’autre part, que tant que les opérateurs de jeux en ligne n’auront pas été agréés en France, ils ne peuvent faire de publicité par quelque moyen que ce soit.
Lors d’une rencontre comptant pour la 3e journée de Ligue 1, l’Olympique Lyonnais s’est présenté contre Lille avec un maillot frappé du logo de l’opérateur de paris en ligne Betclic. L’OL devrait être sanctionné financièrement par la LFP, qui transmi le dossier au parquet de Lyon. L’échelle des sanctions au sein des instances sportives peut aller jusqu’à 15.000 euros d’amende.
L’OL avait tenté ce coup de force dans la foulée du vote par l’Assemblée nationale du projet de loi sur les jeux d’argent en ligne. Le club voulait faire homologuer son maillot interdit afin de l’utiliser en demi-finale de Ligue des champions. Peine perdue puisque l’OL a joué avec un maillot vierge de publicité contre le Bayern Munich. Nonobstant ce souci d’homologation de maillot, Lyon avait oublié un petit détail : la publicité pour les paris en ligne est aussi interdite en Allemagne ! Comme la France, l’Allemagne suit actuellement une procédure d’ouverture du marché.
J’ai fait remarquer à l’UEFA que pour faire du fair-play financier, il fallait que les clubs aient les mêmes possibilités et des clubs européens en ont que nous n’avons pas, a déploré Jean-Michel Aulas. C’est bien dommage. A partir de là, nous estimons ne pas être totalement à armes égales, a également regretté le président lyonnais qui chiffre la perte d’un sponsor entre 7 et 8 millions d’euros sur lannée, auquel il ajoute la suppression du Droit à l’image collectif (DIC). C’est 7,5 millions d’euros. Sur deux coups, on nous fait perdre 15 millions d’euros, calcule Aulas. Sans doute un peu moins. A la fin de l’année dernière, Jean-Aulas parlait plutôt de 6 M pour le DIC…