Le nom de la société japonaise apparaîtra sur le maillot du FC Barcelone. Rakuten (PriceMinister en France) deviendra le «Partenaire Global d’Innovation et de Divertissement» du club catalan pour quatre saisons à partir de 2017.
A la recherche d’un nouveau partenaire principal depuis des mois, le FC Barcelone ne faisait pas mystère de sa volonté de monnayer chèrement sa notoriété. Après avoir refusé de prolonger aux conditions du Barça, Qatar Airways, présent sur la tunique blaugrana depuis 2013, avait accepté de s’engager pour une saison supplémentaire aux mêmes conditions que précédemment. Le club catalan a trouvé le successeur de la compagnie aérienne. Il s’agit du géant japonais de l’e-commerce Rakuten, plus connu en France avec sa marque PriceMinister. Il sera le nouveau sponsor principal du club à partir du 30 juin 2017, et jusqu’en 2021. Rakuten célèbrera en 2017 les vingt ans de sa création.
Au moins 55 millions d’euros par an
Le FC Barcelone recevra du groupe japonais Rakuten (5,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2015), un montant d’au moins 55 millions d’euros par an, pouvant grimper à 61,5 millions d’euros en fonction des résultats sportifs (un bonus de 1,5 million par an en cas de titre en Liga et de 5 millions en cas de victoire en Ligue des champions) ont annoncé le président catalan Josep Maria Bartomeu, et le PDG de Rakuten, Hiroshi Mikitani. Le contrat qatari portait pour sa part sur une trentaine de millions d’euros par saison. Cette opportunité arrive au moment où nous souhaitons augmenter notre positionnement dans le monde à travers notre marque, annonce Hiroshi Mikitani alors que Rakuten exploite des marques comme Viber (application de messagerie et d’appels pour les téléphones portables à l’international), Wuaki (service de vidéos à la demande basé à Barcelone), Ebates (spécialiste des réductions de prix avec un système de fidélité offrant des rabais sur plus des plates-formes de vente en ligne basé aux États-Unis), Kobo (liseuse électronique), et PriceMinister (site d’e-commerce) dans plusieurs pays. Cependant, le groupe tire l’essentiel de sa croissance de son marché domestique, au Japon. Sur l’Archipel, le groupe est le leader du commerce en ligne. Rakuten contrôle aussi la première banque en ligne du pays avec 5 millions de comptes. Son agence de voyages sur Internet est aussi très puissante.
Pour le Barça, ce n’est pas le contrat de sponsoring le plus important de la planète football. Manchester United a obtenu de Chevrolet la somme de 560 millions de dollars sur sept ans jusqu’en 2021 (environ 70 millions d’euros par an). Mais le club catalan obtient la réévaluation qu’il souhaitait. D’autant que le champion d’Espagne a signé en mai dernier une reconduction de son contrat avec l’équipementier américain Nike, ce qui lui garantit au moins 150 millions d’euros de revenus par saison sur dix ans à partir de 2018-2019. Autant de recettes rendus nécessaires pour conserver un effectif de qualité, mais également pour assumer les coûts des rénovations à venir pour le Camp Nou.
Le prochain maillot acte également la révolution culturelle du Barça, qui a longtemps refusé d’afficher la moindre marque commerciale sur ses tenues, une exception dans le football européen. En 2011, la Qatar Foundation avait néanmoins remplacé l’Unicef sur les tuniques barcelonaises, avant d’être à son tour substituée par Qatar Airways en 2013.
Qatar Airways au PSG ?
Est-ce que la fin du partenariat entre le FC Barcelone et Qatar Airways va précipiter la compagnie aérienne dans les bras du Paris SG, contrôlé par Qatar Sports Investments (QSI) ? Ce serait, peut-être, pousser le bouchon un peu trop loin vis-à-vis du fair-play financier de l’UEFA alors que le PSG a déjà des relations avec QTA (Qatar Tourism Authority), QNB (Bank of Qatar) et Ooredoo (le France Télécom qatari). De plus, le club parisien a signé une prolongation de contrat Emirates jusqu’à la fin de la saison 2018-19. Un contrat de cinq ans et de 25 millions d’euros par an.