C’est un tabou qui vient de tomber. En même temps que la renégociation avec le Toulouse FC au sujet de la redevance annuelle dont le club de Ligue 1 doit s’acquitter pour l’utilisation du Stadium (33.150 places), Jean-Luc Moudenc, le maire de Toulouse, ouvre la porte à un naming du stade municipal.
La chasse aux sponsors est lancée. Jean-Luc Moudenc et Olivier Sadran, président du Toulouse FC, ont convenu de partager l’éventuel «pactole» avec un bonus au premier qui décrocherait la venue d’un investisseur. On n’en est pas encore là. D’autant que les candidats ne se pressent pas au portillon. Après une saison difficile conclue par un maintien au bout des barrages, le club souffre d’un déficit de notoriété important. Le président du TFC a bien approché, déjà, un autre fleuron toulousain, le constructeur aéronautique Airbus à la renommée internationale. Avec l’idée de transformer le toit du Stadium, situé dans l’axe des couloirs aériens, en gigantesque panneau publicitaire. Le maire avait lui aussi fait un appel du pied à l’avionneur lors de l’inauguration du nouveau Stadium avant l’Euro 2016. L’avionneur, déjà sponsor du Stade Toulousain (Top 14), n’est pas très prodigue de ses deniers. Les discussions sont restées lettres mortes. Pour Olivier Sadran, « les conditions du partenariat avec Toulouse Métropole sont actées, mais on n’a pas encore de preneurs. Pour les entreprises aéronautiques toulousaines, comme Airbus, on leur a proposé, il y a 10 ans déjà, je considérerais que ce serait un acte citoyen par ailleurs, mais malheureusement, ça ne les intéresse pas. » Aujourd’hui, le naming a été adopté à Bordeaux, Lyon, Nice et Marseille en Ligue 1.
Concernant la redevance demandée au club toulousain, le coup de gueule d’Olivier Sadran, qui accusait la collectivité de vouloir lui faire payer 15 fois plus cher sa redevance annuelle, a porté. Celle-ci ne passera pas de 200.000 € à 3 M€, mais à 1,6 M€ en 2019. « On a abouti avec Toulouse Métropole à un accord correct même s’il n’est pas encore validé contractuellement, passant de 200.000 à 1,6 M€ de loyer par an. Toulouse Métropole va investir sur les trois terrains synthétiques pour les remettre en herbe dans les meilleurs délais. C’est très important car c’est notre outil ! Parce que je rappelle que toutes les années, hors transferts, notre déficit est en moyenne depuis 2001 de 9 M€. La Métropole va aussi s’occuper de nos deux écrans géants que nous avions financés il y a quinze ans.»
Le club décline une nouvelle identité visuelle
Le TFC présente un nouveau logo. Une version épurée et colorée du blason anniversaire des 80 ans du TFC, réalisé par un supporter toulousain et plébiscité l’an dernier par les supporters des Violets. En 2017, en effet, pour les 80 ans du club, le TFC proposait à ses supporters de réaliser le logo événementiel de cet anniversaire. 400 créations reçues, 10 finalistes, des milliers de votes et un plébiscite pour l’une d’entre elles. Cette création, retravaillée ces derniers mois pour être quelque peu épurée et mise en couleurs, repose sur l’idée de mélanger trois blasons qui ont marqué l’histoire du Toulouse Football Club. A savoir le blason de la ville de Toulouse au centre, premier logo du club en 1937. Le logo de 1986 du fameux TFC/Naples. Il est rappelé grâce à l’écriture « TOULOUSE FOOTBALL CLUB », sa forme ronde et le blason central. Enfin, le désormais ancien logo, déjà choisi par les supporters à l’occasion d’un vote en 2001, marquant l’ère des Pitchouns et la remontée en Ligue 1, la qualification en Ligue des Champions en 2007 ou, en 2016, la « remontada » et le sauvetage à la dernière journée en 2017. Il est évoqué par les rayures en fond du cercle central.