Avec Alexandre Maslin, responsable de l’organisation de l’Oxygen Challenge, Sponsoring.fr et systemd font le point sur la quatrième édition de cet événement outdoor.
Comment se présente l’édition 2012 (18-20 mai) ?
Plutôt bien. Nous avons recentré l’événement sur trois jours contre quatre auparavant afin de condenser les épreuves. C’est également plus facile pour les exposants. Cette édition devrait être la dernière programmée le week-end de l’Ascension. Mais nous resterons un événement du début de saison.
Le pari d’ASO d’investir les sports nature est-il réussi ?
L’événement s’installe. Il est encore jeune. L’Oxygen Challenge est déjà reconnu dans le milieu du VTT. Peu d’événements proposent autant d’épreuves (12, 5 épreuves de trail et 7 épreuves de VTT) sur un seul et même site. Avec le rachat de Sportys (régie marketing et propriétaire également du Roc d’Azur), nous allons accentuer le développement des sports nature. Nous avons pris un virage important l’année dernière en introduisant la possibilité de tester le matériel dans des conditions réelles. En partenariat avec Vélo Vert et Endurance, nous avons axé le village des partenaires sur les tests. 40 marques de VTT sont présentes cette année, ainsi que 10 équipementiers spécialistes du trail. Chaque participant peut, moyennant 29 euros la journée, tester tous les vélos présentés par les fabricants. Nous nous adressons à des passionnés, prêts à investir entre 2.000 et 4.000 euros dans du matériel.
Comment s’articule le modèle économique de l’Oxygen Challenge ?
Les collectivités locales et les partenaires financent deux tiers du budget compris entre entre 300.000 et 500.000 euros. Le dernier tiers est constitué des inscriptions des participants. Nous attendons entre 5.000 et 6.000 participants ce week-end, dont 85% ne viennent pas d’Auvergne.
Au lancement, Merrell était partenaire-titre. L’équipementier n’est plus là et il n’y a plus de naming. Pourquoi ?
Le départ de Merrell est la conséquence du changement de sa direction il y a deux ans. La nouvelle équipe a décidé une réorientation stratégique, privilégiant la communication en magasins. Aujourd’hui, le marché de l’outdoor est encore marginal dans l’activité des marques comme Asics ou Salomon. Le budget communication et marketing alloué est donc limité. Les équipementiers préfèrent disposer d’un team sur les événements pour faire la preuve par l’exemple de la qualité de leurs produits. Le plan de promotion que nous proposons (entre 1 et 1,5 million d’euros par édition) peut être également dissuasif pour certaines marques à qui nous demandons une participation.
L’événement s’installe-t-il durablement au Lioran ?
2012 est la dernière année du contrat signé avec le Conseil général du Cantal. A l’issue de cette édition, nous réaliserons un bilan en concertation avec les acteurs locaux pour décider s’il y a lieu ou non de poursuivre le travail entamé ici.