Entre Nike, son équipementier, et Adidas, celui du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), la Fédération française de football (FFF) a fait son choix. Les Jeux olympiques de Londres seront-ils le théâtre d’une nouvelle jurisprudence ?
Personne ne veut reculer. La qualification de l’équipe de France féminine de football pose un problème diplomatique. Ou plutôt de marketing. Le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) est sous contrat avec Adidas alors que la Fédération française de football (FFF) a débuté cette année son accord avec Nike (valable jusqu’en 2018). Réglementairement, les Bleues devraient jouer en Adidas lors des Jeux olympiques de Londres en 2012. Ce que la FFF ne semble pas disposée à accepter, sous peine de pénalités à verser à Nike qui lui règle, rubis sur l’ongle, près de 43 million d’euros par an pour être l’équipementier exclusif du football français. J’ai envoyé, mi-août, un courrier à Noël Le Graët pour bien lui rappeler les règles, explique dans L’Equipe Denis Masseglia, président du CNOSF. Pourt l’instant, je n’ai pas de réponse.
Le président du CNOSF déplore la situation. Le contrat que la FFF a signé avec Nike, lui, ne respecte pas les règles olympiques, regrette-t-il. Je ne comprends d’ailleurs pas pourquoi un tel contrat a été signé.
La Fédération de basket, qui est sous contrat avec Nike, a d’ailleurs exclu les JO de son partenariat, tout comme celle de volley, qui est avec Asics, compare le président du CNOSF.
Normalement, toutes les équipes qui vont aux JO doivent porter le même équipement, reconnaît Noël Le Graët, président de la FFF. Mais il ajoute : Mais on va discuter. Le président de la FFF en profite également pour tacler le mouvement olympique. L’UEFA et la FIFA n’imposent plus depuis longtemps un équipementier. Mas les fédérations olympiques n’ont pas trop compris que le monde a changé.
Il n’y a plus de doute possible. Le statut de l’équipe de France féminine a bel et bien changé depuis le parcours inattendu réalisé lors de la dernière Coupe du monde, marqué par une place de demi-finaliste.