Energy Team est le dernier défi français encore en lice pour participer à la 34e Coupe de l’America, à San Francisco en septembre 2013. Les frères Peyron continuent de se battre pour réunir les fonds nécessaires en vue d’assurer la présence de la France au rendez-vous.
La date limite d’inscription approche. Fixée au 1er août, elle pourrait tomber comme un couperet sur les responsables d’Energy Team. Les frères Peyron ne désarment pas. Ils tentent toujours de convaincre un partenaire d’envergure de les rejoindre et d’apporter le tiers du budget de 15 millions d’euros nécessaire pour mettre en chantier un AC72, puis transférer le catamaran à San Francisco. Ils l’ont répété lors d’une conférence de presse organisée au très sélect Yacht Club de France. Actuellement les grosses équipes ont des budgets que nous jugeons totalement décalés de la réalité économique du moment, des budgets de l’ordre de 60 à 70 millions deuros, précise Bruno Peyron, ajoutant qu’Energy Team a cherché la meilleure optimisation de qualité avec le plus petit budget et a trouvé un point d’équilibre aux alentours de 15 millions. En résumé, le défi français peut faire aussi bien que les plus gros budgets avec moins d’argent, mais ne peut pas réunir cette somme minimale… Les partenaires sont au courant que nous sommes sportivement compétitifs, nos résultats en AC World Series peuvent au mieux les rassurer encore plus, mais ce n’est pas le sportif qui les fait hésiter, il ne suffit pas de convaincre un patron mais l’ensemble des dirigeants, ajoute l’aîné des frères Peryon.
Invité à s’interroger sur les erreurs commises dans la conduite du projet, Loïck Peyron répond dans L’Equipe qu’ils ont, peut-être, mésestimé l’apport éventuel de tel ou tel petit sponsor à une époque où nous cherchions deux fois plus d’argent. Aujourd’hui, forts de notre accord avec Oracle, nos prétentions sont moindres et les petits partenaires seraient peut-être les bienvenus…
La situation française n’est pas un cas isolé. A ce jour, seulement quatre défis ont officialisé leur inscription (Nouvelle-Zélande, Italie, Suède et Corée du Sud) pour défier le tenant américain, Oracle. C’est peu.
Paradoxalement, la France risque de manquer l’événement au moment où celui-ci se dispute sur des multicoques, une spécialité française.