Depuis plusieurs années, c’est du côté du Golfe qu’il faut regarder pour trouver les partenaires de Citroën en WRC. Après le Qatar, le constructeur français entame une collaboration avec Abu Dhabi.
Exit Red Bull. On ne voit plus les taureaux ailés de la boisson énergisante, sponsor de Citroën depuis 2008, sur les flancs de la DS3 WRC. Red Bull ne s’est pas désengagé. Mais sa présence était incompatible sur la carrosserie des WRC françaises. Comme Abu Dhabi, Red Bull ne voulait pas partager. Citroën a privilégié l’émirat. En tant que partenaire majeur, Abu Dhabi voulait un gros retour sur image, donc beaucoup d’espace, a expliqué récemment Yves Matton, le directeur de Citroën Racing. L’apport de Red Bull n’est pas perdu pour le monde du rallye puisqu’on retrouver les taureaux rouges sur les Polo WRC de Volkswagen. Exit aussi le Qatar (qui s’est exporté du côté de M-Sport, l’ex-écurie officielle Ford, ndlr) dont on avait cru comprendre que l’association avec Citroën Racing était scellé pour plusieurs années. Il s’agissait d’une implication privée de Nasser al-Attiyah, soutenu par le Qatar, explique encore Yves Matton. Cela ne permettait pas de régler tous les problèmes administratifs et juridiques d’un tel montage. Avec Abu Dhabi, c’est différent. Il s’agit d’un projet gouvernemental. En échange du soutien financier d’Abu Dhabi, pour trois ans (plus deux en option), Citroën mettra en place son modèle de détection des jeunes pilotes. Parallèlement, le constructeur français apporte son expérience à la structure Abu Dhabi Racing, dirigé par le cheikh Khalid al-Qassimi, pilote mais également membre de la famille royale.
En attendant de dénicher au Moyen-Orient le nouveau Sébastien Loeb, Citroën Racing bénéficie d’une bouffée d’oxygène au niveau financier. L’apport d’Abu Dhabi est considéré comme supérieur à celui de Red Bull et du Qatar réunis. Une bonne nouvelle pour Yves Matton alors que la direction du groupe PSA lui avait demandé de réduire l’apport de la marque à 40% du budget. Sans cet accord, notre budget aurait diminué d’une manière qui ne nous aurait pas permis de jouer les titres et cela aurait donc posé la question de la légitimé de la poursuite de l’engagement en WRC.