Partenaire mondial du Comité international olympique (CIO) depuis 2014, le numéro un des pneumatiques Bridgestone ne renouvellera pas son contrat qui arrive à échéance en décembre prochain. Pour les entreprises japonaises, le cycle entamé autour des Jeux de Tokyo 2020 (disputés en 2021, ndlr) est terminé. Il s’agit de la troisième défection d’une entreprise japonaise depuis la fin de Paris 2024.
Après Panasonic et Toyota, Bridgestone annonce à son tour la fin de son partenariat avec le CIO. Membre du programme TOP (The Olympic Partners au nombre de 15) depuis 2014, l’entreprise japonaise n’a pas souhaité aller plus loin « après une évaluation de l’évolution de la stratégie de marque de l’entreprise et son réengagement envers des plateformes de sport automobile mondiales ». Le fabricant de pneumatiques fait donc clairement le choix de se concentrer sur les sports mécaniques, son coeur de cible et sa principale source de développement et d’innovation. L’entreprise a investi 800 M€ en recherche et développement l’année dernière.
Contrairement aux déclarations du patron de Toyota, le manufacturier prend soin de préciser qu’il « croit toujours fermement à la vision du CIO de construire un monde meilleur grâce au sport et à la vision du Comité international paralympique d’un monde inclusif grâce au parasport ». Toutefois, sa décision met également un terme au partenariat avec le Comité international paralympique (IPC), en place depuis 2018.
Paris 2024 a donc été la dernière aventure en commun avec l’olympisme pour Bridgestone. Comme le bouquet final d’un feu d’artifice, le leader mondial des pneumatiques a mené une campagne de communication offensive autour des Jeux de Paris 2024, au pays de son concurrent historique, Michelin. Pour ses derniers JO, Bridgestone avait rassemblé une quarantaine d’athlètes sous sa bannière. Parmi eux, six Français, dont l’escrimeuse Manon Apithy-Brunet, qui a remporté le titre à l’épée, la judokate Amandine Buchard, médaillée de bronze, ou Kevin Mayer, forfait pour le décathlon pour cause de blessure.
En tant que partenaire mondial du CIO, Bridgestone était aussi un équipementier de l’organisation. Plus de 1.000 des véhicules fournis à l’organisation par le constructeur Toyota étaient chaussés des pneus Bridgestone. Idem pour la vingtaine de motos déployées pour le suivi des épreuves de cyclisme sur route. Pour entretenir cette flotte, une trentaine de centres d’entretien et de distribution de pneus Speedy et First Stop, deux filiales du groupe, ont été mobilisés. Pour les Jeux paralympiques, l’entreprise a fourni, en plus des pneus des fauteuils roulants, les lames qui propulsent les sprinteurs. Bridgestone ce n’est pas que du pneu. Ainsi, les golfeurs olympiques ont reçu 3.500 balles de la marque pour leurs entraînements.