Sophie Barthélemy est la responsable marketing du groupe Bel. Grâce à son récent partenariat signé avec le Stade Français pour deux ans, la marque Babybel entend élargir sa cible. La stratégie : communiquer autour des valeurs véhiculées par le rugby en général… et l’image décalée du club parisien en particulier.
– En tant que fournisseur officiel du Stade Français, quels sont vos droits ?
– Nous avons signé un contrat de deux ans avec le Stade Français. En contrepartie, Babybel peut utiliser l’image du club pour ses opérations de promotion. Cela concerne le logo du club, ou bien les joueurs eux-mêmes lorsqu’ils sont cinq au moins à figurer sur la même image. Nous nous servons également du Stade Français pour nos opérations de relations publiques.
– Quel est le but de ce partenariat ?
– Babybel a une image de trublion dans l’univers alimentaire. Elle correspond à celle du Stade Français dans le rugby. D’ailleurs, à partir du mois de mai, les consommateurs pourront se rendre compte du partenariat. Nous lancerons une série limitée de notre fromage avec un mini Babybel rose à l’intérieur de chaque filet. Ce lancement sera accompagné d’une publicité sur les lieux de vente avec une thématique rugby. Jusqu’au mois d’octobre, 20 millions d’unités seront ainsi commercialisées. On parle du Stade Français, mais il ne faut pas oublier que nous nous associons aussi à un sport. Le rugby est une discipline qui véhicule une image saine. Comme notre produit.
– Qui consomme du Babybel aujourd’hui ?
– Babybel est la 4e marque sur le marché du fromage. Nous écoulons 1 milliard de portions à travers 53 pays. 60% des consommateurs du Babybel sont des familles avec enfants. Et à l’intérieur de cette famille, ce sont les adultes (à 60%) qui consomment notre produit. Ce partenariat peut nous aider à élargir notre cible.
– Quel budget consacrez-vous à ce partenariat ?
– Nous préférons ne pas communiquer ce type d’information. Ce que je peux dire en revanche, c’est que le Groupe BEL emploie aujourd’hui 9.000 personnes et réalise un chiffre d’affaires de 1,7 milliard d’euros. La voile mise à part (NDLR : le Groupe BEL s’est engagé jusqu’en 2010 avec le skipper Kito de Pavant et a lancé la construction d’un monocoque de 60 pieds en vue notamment de participer au Vendée Globe 2008-2009), notre investissement dans le sport triple avec le Stade Français.