La question des paris sportifs en France reste à trancher. La semaine dernière, la Fédération nationale des courses françaises (FNCF) s’est affichée dans plusieurs quotidiens nationaux pour défendre le système français.
La Fédération Nationale des Courses Françaises (FNCF) existe depuis 1919. Elle réunit les 249 sociétés de courses de chevaux en France. Sa mission est de défendre et de promouvoir les intérêts des courses. Elle est en outre chargée de la gestion du Fonds Commun de l’Elevage et des Courses qui contribue au financement des primes à l’élevage, des équipements des hippodromes de province et de terrains d’entraînement ainsi que de la gestion du laboratoire de toxicologie chargé de l’analyse des prélèvements biologiques dans le cadre de la régularité des courses. Bref, son rôle est essentiel dans le monde des courses hippiques. Pourtant la prise de parole de l’institution, derrière laquelle on retrouve le Pari mutuel urbain (PMU), France Galop et le Cheval Français, reste exceptionnelle. Du moins sous cette forme. Dans plusieurs quotidiens nationaux, la FNCF a posé cette question : Veut-on la mort du cheval ?
En toile de fond revient le sujet sensible du contrôle des paris sportifs en France. Afin de mobiliser l’opinion contre les opérateurs indélicats de paris clandestins, la FNCF dénonce les dangers menaçant l’ensemble de la filière cheval, si le monopole du PMU venait à disparaître ou si les opérateurs de paris pirates continuent de prospérer et de défier l’Etat comme c’est le cas actuellement. En réaction à la demande d’information de la Commis-sion Européenne (voir La Lettre du Sport n°428), la FNCF s’étonne que les paris sur les courses hippiques soient concernés, alors que les jeux d’argent ont été exclus de la directive Services et qu’ils relèvent de la compétence de chaque législation nationale.
Le PMU participe à lamélioration des races de chevaux
Pour défendre le système actuel et son bien-fondé économique, exemplaire au sein de l’Union Européenne, la Fédération détaille le modèle français. Il apporte des ressources importantes à la collectivité publique (1,150 milliard d’euros en 2005). Il fait vivre environ 150.000 personnes, participe à l’animation locale des 250 hippodromes et concourt à l’équilibre des territoires ruraux. Il participe enfin à l’amélioration des races de chevaux. La FNCF rappelle également qu’un prélèvement de 9 millions d’euros par an, opéré sur les ressources des Sociétés de Courses, permet de financer des grands projets innovants et structurants de la filière équine.
Si le verrou devait prochainement sauter, le PMU aurait à affronter les bookmakers et opérateurs de paris sur internet. Le financement de la filière équine s’en trouverait bouleversé.