Depuis l’arrivée de Cisco en tant que partenaire officiel de Paris 2024, on pensait la question réglée ou presque. Mais la cybersécurité revient sur le tapis au travers d’un membre du programme TOP du CIO, Alibaba.
Le géant chinois du commerce en ligne a fait débat lors d’une table ronde sur la cybersécurité et la question de la protection des données, organisée par le cercle européen de la sécurité des systèmes d’information. Devant un parterre de spécialistes de la cybersécurité, la question du partenariat d’Alibaba a été détaillée par un autre partenaire du CIO, l’entreprise Atos. « On a porté toutes nos applications critiques sur Alibaba, a ainsi expliqué Daniel Le Coguic, directeur des activités big data et sécurité chez Atos. Ce n’était pas le cas à Tokyo mais sur Pékin (JO d’hiver 2022, ndlr) on bascule toutes les applications sur Alibaba et il est prévu de les avoir aussi pour l’instant sur Paris 2024. » Avant de s’interroger à haute voix : « Est-ce que la cybersécurité proposée par Alibaba est compatible avec les recommandations, la volonté du gouvernement français de protéger un certain nombre de données, de processus, liés aux Jeux? »
Le préfet Ziad Khouri, coordonnateur pour la sécurité des Jeux olympiques et paralympiques de 2024, évoque un sujet « à approfondir très rapidement avec le monde olympique ». Thomas Collomb, directeur délégué sécurité du comité d’organisation de Paris 2024, a assuré de son côté que « les analyses de risque conduites sur la coopération avec Alibaba ne relèvent pas d’enjeux particuliers qui pourraient compromettre l’organisation ». Et de préciser: « C’est très compliqué pour un comité d’organisation d’écarter un partenaire du CIO. Il ne peut pas le faire d’initiative sauf à ce qu’il y ait des pressions étatiques très fortes qui justifient de pouvoir écarter un partenaire ».