Impactés économiquement par la crise sanitaire, cinq clubs professionnels de la métropole de Nancy lancent une opération conjointe pour trouver un sponsor maillot commun pour la saison prochaine. Une prise de risque, mais également une démarche originale.
À cinq, ils peuvent jouer au basket comme le fait déjà le Sluc, mais s’ils jouent tous avec un ballon, ils ont chacun leur spécialité, leur histoire et leurs spécificités. Ils ont pourtant décidé d’avancer ensemble. Ces cinq clubs professionnels masculins et féminins, AS Nancy-Lorraine (Ligue 2 BKT de football), Sluc Nancy Basket (Jeep Elite de basket), Vandoeuvre Nancy Volley-ball (Ligue A Féminine), Grand Nancy Métropole Handball (Division 2), et le Grand Nancy Volley-ball (Ligue B), viennent de lancer une opération unique en son genre. L’idée ? Unir leur force pour trouver un sponsor maillot commun dès la saison prochaine.

« L’idée a germé à travers nos échanges pendant cette période sanitaire compliquée, explique Romain Terrible, directeur général adjoint de l’AS Nancy-Lorraine, à la manoeuvre dans ce projet. On s’est appelés mutuellement, on est dans le même bain, et on s’est rendu compte qu’on avait tout intérêt à être davantage solidaire et de se regrouper afin de présenter un produit innovant. Car il est de plus en plus dur de vendre le maillot à un partenaire. Le sponsoring n’est plus comme il y a 15 ans, ce n’est plus la priorité des entreprises aujourd’hui, alors il faut innover et attiser la curiosité. »
5 maillots, 4 disciplines
L’ASNL s’avère être en fin de contrat avec Lorport, une structure portuaire installée à Neuves- Maisons exploité par l’entreprise luxembourgeoise Béton Feidt. Les autres clubs étaient dans la même situation. « Nous avons travaillé sur une plaquette de présentation avec nos atouts, le cumul de notre audience sur les réseaux sociaux, le nombre de villes que l’on touche lors des déplacements à l’extérieur… », ajoute Romain Terrible. En chiffres, cela donne 62 villes différentes touchées dans 13 régions.
Les cinq clubs se sont donnés un mois pour réussir cette opération. Si aucune société n’accepte ce défi, chacun reviendra à une commercialisation plus classique. « Mais depuis que nous avons communiqué sur cette opération, nous avons été sollicités, notamment par des régies, pour obtenir des précisions », se réjouit le directeur général adjoint de l’ASNL.
