Le déficit des clubs professionnels de rugby se creuse. Selon un bilan provisoire de la Direction nationale d’aide et de contrôle de gestion (DNACG), la perte nette des clubs du Top 14 devrait dépasser 10 millions d’euros lors de la saison 2009-2010, contre 7,6 millions l’année précédente.
L’économie du rugby n’équilibre pas son budget, constatait Dominique Debreyer, coordinateur technique de la DNACG, lors du colloque sur les stades organisé par la Ligue nationale de rugby (LNR) en novembre dernier. La perte d’exploitation globale des clubs du Top 14 devrait, en effet, atteindre 20 millions d’euros au titre de la saison 2009-2010, après un déficit de 14,8 millions en 2008-2009.
L’aggravation de la situation a une explication relativement simple : Montauban. Avec une perte de 3 millions d’euros, le club a été contraint de déposer son bilan et a été relégué administrativement en Fédérale 1, la troisième division du rugby. Mais le MTG XV n’est pas un cas isolé : la plupart des clubs de l’élite ont du mal à équilibrer leurs finances. Seuls quatre ou cinq affichent des comptes dans le vert, détaillait Dominique Debreyer.
L’expert espère toutefois une amélioration pour la saison 2010-2011, notant que les clubs du Top 14 ont opté pour une plus grande maitrise de leur masse salariale. Les salaires représentent le principal poste de dérapage des dernières années : ils ont augmenté de 61% entre 2006 et 2009, notamment en raison du recrutement de stars internationales, comme Jonny Wilkinson à Toulon. Avec l’aide du Droit à l’image (DIC) à l’époque, supprimé depuis.