Au travers d’une vidéo choc dans laquelle le Stade de France est noyé sous une marée de pétrole, Greenpeace dénonce le sponsoring des énergies fossiles dans le monde du sport et notamment celui de TotalEnergies, engagé auprès de la Coupe du monde de rugby 2023.
Dans une vidéo visant particulièrement le géant français du pétrole, TotalEnergies, Greenpeace entend dénoncer le sponsoring des grandes entreprises d’énergies fossiles lors des événements sportifs d’ampleurs, comme la Coupe du monde de rugby qui se déroulera en France du 8 septembre au 28 octobre. Le tout pour « redorer leur image », selon l’association écologiste. « Ces multinationales produisent l’équivalent d’un stade rempli de pétrole toutes les 3 heures et 37 minutes et rendent ainsi notre planète inhabitable », accuse Greenpeace dans cette vidéo, qui met en scène un Stade de France noyé sous une marée de pétrole.
Selon Greenpeace, l’organisation, France 2023, lui aurait demandé par courrier de ne pas publier cette vidéo sous peine de poursuites judiciaires. Le comité d’organisation a réagi dans un communiqué : « La Coupe du monde de rugby 2023 s’est engagée à organiser un tournoi responsable qui place la société et l’environnement au cœur de ses préoccupations. L’organisation de l’évènement suit les ambitions affichées dans la stratégie environnementale 2030 de World Rugby, en mettant l’accent sur les mobilités à faibles émissions, comme le train, et sur l’utilisation des infrastructures existantes pour les sites de compétition et d’entraînement afin de réduire l’empreinte carbone du tournoi. »
« Nous reconnaissons l’importance du débat sur le sponsoring des événements sportifs internationaux et nous continuerons à discuter ouvertement avec la famille du rugby et acteurs publics comme privé afin de définir des modèles d’organisation durables pour nos compétitions, et notamment la Coupe du monde de rugby », poursuivent les organisateurs.
TotalEnergies est un des sponsors officiels de la compétition. Mais ne fait pas partie des « partenaires majeurs » du tournoi, à l’inverse de Société générale, Mastercard, Capgemini, Defender et Emirates.