Ex-directeur général adjoint de la Fédération française d’athlétisme (FFA), Virgile Caillet est depuis peu le directeur de KantarSport chez Kantar Media France. Sponsoring.fr l’a rencontré pour évoquer son nouveau rôle et son mode de fonctionnement.
Comment concevez-vous votre rôle au sein de KantarSport ?
Je pilote KantarSport. Ce qui implique une présence auprès des clients, près de 200, en France mais aussi à l’international et un travail de pédagogie auprès de la communauté du sport business pour démontrer le bien fondé des études. En effet je suis convaincu que le marché a besoin de données factuelles pour mesurer avec précision l’efficacité et le ROI des actions de sponsoring engagées par les partenaires du sport en France. Ils pourront ainsi sur la base de ces éléments objectifs prendre les bonnes décisions.
Quelle organisation trouve-t-on autour de vous ?
L’équipe de 15 personnes était déjà opérationnelle avant mon arrivée. Nos clients sont attachés à la qualité de service que nous leur fournissons avec une méthodologie irréprochable. J’apporte un il extérieur. Je débute tous les matins par une revue de presse construite grâce aux outils de Kantar Media. Ce qui me permet de dégager les sujets les plus symboliques et sensibles du moment. Vient ensuite le temps de l’échange avec mes collaborateurs sur le planning des études à mener et celles qui sont en cours. Chacun confronte son travail. Il y a fréquemment un travail de réflexion et de construction préalable à mener afin d’être en mesure de répondre aux appels d’offres.
Vous avez parlé d’un travail de pédagogie de votre part. C’est une façon polie pour évoquer le démarchage de prospects…
C’est en effet l’une des composantes de mon poste. Je rencontre les acteurs du sport pour les convaincre de l’utilité d’avoir recours à nos services. C’est à la fois un travail de terrain et de réseau.
Comment se passe une présentation auprès d’un client ?
Il y a trois temps. Le premier touche à la méthodologie de l’étude à mener. Il y a ensuite la phase concrète de production de l’étude avec un travail de recherche et de mesure de l’opinion. Avant de rendre nos conclusions, nous nous réunissons une dernière fois pour partager les résultats et vérifier si la méthodologie employée était la bonne avec une confrontation des analyses.
Et lorsqu’il s’agit d’un prospect ?
Avant de le rencontrer, j’effectue un travail préparatoire en amont. Sur lui, sur son marché, je détermine quels outils quantitatifs ou qualitatifs pourraient lui être les plus utiles.
Quel est le moment le plus important lors d’une rencontre ?
Le moment du brief est primordial. Il détermine la problématique du client à laquelle nous devons répondre.
Qu’avez-vous décidé aujourd’hui ? (l’entretien a eu lieu lors de la journée organisée par le CNOSF à J-100 avant les Jeux olympiques de Londres, ndlr)
A la lecture de la presse, il m’a semblé intéressant de mener une étude sur le choix du porte-drapeau pour la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Londres avec une analyse sur la tonalité positive ou négative de la journée J-100 orchestrée par le Comité national olympique et sportif français (CNOSF).
Quelle place accordez-vous à la gestion des aspects administratifs ?
Au sein de Kantar, je suis amené à avoir des contacts réguliers avec Nicolas Laugier (directeur général délégué News Intelligence de Kantar Media France, ndlr) pour la gestion de la business unit avec un suivi du compte d’exploitation et de la gestion des ressources humaines. Le jeudi est pour moi une journée privilégiée pour la gestion des cas administratifs. De préférence le matin après analyse de la revue de presse.
Qui gère votre agenda ? Laisse-t-il la place à de l’imprévu ?
Je détermine moi-même mon emploi du temps. Dans cet univers, il faut savoir gérer un agenda évolutif. D’ailleurs, je suis souvent amené me déplacer pour rencontrer nos clients. Je dois avoir près d’une dizaine de rendez-vous par semaine en extérieur.
Plutôt voiture ou transports en commun dans ce cas ?
Je dois avouer que je suis plutôt voiture. Elle donne plus de flexibilité pour se déplacer dans Paris.
Avez-vous une habitude particulière au bureau ?
J’utilise un tableau avec une méthode très personnelle. Sur celui-ci je note des idées parfois contradictoires au fil de la journée. Elles me permettent de nourrir ma réflexion. C’est une mind map à ma façon.
Quelle est votre dernière action avant de quitter votre bureau ?
J’éteins mon ordinateur, puis je me note les personnes à rappeler sur le chemin du retour.