Sporsora, l’association des acteurs de l’économie du sport, recrute Magali Tézenas du Montcel en qualité de déléguée générale. Diplômée de l’ESSEC Mastère spécialisé sport, Magali Tézenas du Montcel était depuis 2010 responsable du développement et de la communication de la Chaire internationale de marketing sportif de l’ESSEC, après un parcours dans l’industrie pharmaceutique notamment chez Novartis. En exclusivité pour Sponsoring.fr, elle nous accorde sa première interview dans ses nouvelles fonctions.
Votre parcours peut en étonner certains. Comment passe-t-on de la filière pharmaceutique au poste de déléguée générale de Sporsora ?
C’est vrai que j’ai une histoire particulière. Diplômée de l’ESC Rouen, j’avais une situation confortable dans l’industrie pharmaceutique avec des expériences diverses en France et à l’international dans le domaine de la communication et du marketing. En France, on vous colle rapidement une étiquette. Mais le sport m’a toujours attiré. Pas seulement parce que ma famille est férue de sport et en particulier de rugby. Il y a cinq ans, j’ai pris une décision radicale en me remettant en question. J’ai fais le choix d’intégrer le Mastère spécialisé sport, management et stratégie d’entreprises de l’ESSEC, en 2008. C’était pour moi une porte d’entrée dans l’univers de l’économie du sport. Au cours de cette période, j’ai eu l’occasion de participer à la commission ministérielle Prévention sport et santé installée par Roselyne Bache-lot-Narquin et Bernard Laporte. J’ai été missionnée par l’ESSEC pour gérer les aspects de communication de la commission et pour faire le lien avec le sport en entreprise. A l’issue de mon Mastère (promotion Essar Gabriel), Thierry Lardinoit m’a proposé d’intégrer la chaire de l’ESSEC. Pendant deux ans et demi, je serai en charge du développement et de la communication. En parallèle, je suis les missions des partenaires (Heineken International, Adidas, UEFA, Comité International olympique, etc.). C’est une période où je continue d’apprendre. Je développe également des liens avec l’international.
Quelle sera votre mission au sein de Sporsora ?
J’arrive dans une structure déjà lancée. Ma mission a démarré le 2 mai, mais j’ai déjà eu plusieurs réunions avec Laurent Damiani (président de Sporsora, ndlr) pour appréhender les contours de ma fonction. Il n’est pas question de tout changer, mais de capitaliser sur une offre de services qui fonctionne. Aujourd’hui, Sporsora doit franchir un cap. Notamment en développant le nombre de membres. Il s’agit également de faire fructifier les rendez-vous que Sporsora a mis en place, comme les Assises et les Trophées du marketing sportif. Nous allons continuer de consolider économiquement ces rendez-vous, tout en cherchant à apporter encore plus de valeur aux membres et ainsi renforcer notre position et notre attractivité pour l’ensemble du secteur.
De quelle façon comptez-vous vous y prendre ?
Pour attirer de nouveaux membres, Sporsora va renforcer son offre et sa visibilité auprès des non-membres. On peut imaginer un déploiement des activités de l’association en province pour toucher des acteurs régionaux. Le développement par métiers est également une solution possible. Ne plus être seulement centré sur le marketing, mais ouvrir aux fonctions de responsables des ressources humaines ou de direction générale. Le développement par secteur d’activité me paraît également important. L’industrie pharmaceutique, et je suis bien placée pour le savoir, n’est aujourd’hui pas présente sur les questions de sport-santé. C’est un enjeu sociétal qui va prendre de plus en plus d’importance. Encore une fois, l’objectif de mon arrivée n’est pas de refondre l’offre de Sporsora mais d’apporter mes compétences et mon expérience au service de la communauté du sport.