Partenaire mondial du Comité international olympique (CIO), Toyota ne devrait pas prolonger son bail à l’issue des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. La vie normale d’un contrat ? Pas tout à fait. Le constructeur automobile japonais ne serait notamment pas satisfait de l’utilisation de sa contribution financière pour le développement du sport et le soutien des athlètes.
Si le renouvellement n’a pas été déjà annoncé, c’est peut-être bien parce qu’il n’y a plus d’essence dans le moteur… Toyota ne devrait pas reconduire son contrat de sponsoring mondial signé sur le cycle 2017-2024. Un contrat estimé à 835 M$ à l’époque par les médias japonais.
L’agence de presse Kyodo explique notamment que Toyota serait mécontent de la manière dont l’argent des sponsors, dont le sien, est utilisé par le CIO. Il ne serait pas « utilisé efficacement pour soutenir les athlètes et promouvoir le sport ». Toyota n’est pas le premier partenaire à quitter le programme TOP (The Olympic Partners) du CIO. Un cercle très fermé des marques (elles sont 15, ndlr) ayant le privilège d’utiliser les anneaux olympiques à l’échelle planétaire, souvent pour plusieurs olympiades. Le sommet de la pyramide. Mais il serait le premier à l’expliciter aussi crûment. Le constructeur japonais aurait donc fait le choix de réorienter sa stratégie. Il resterait présent dans le sport, mais sous une forme différente.
Le numéro un mondial du secteur automobile avait rejoint le programme TOP en 2015, avec notamment les Jeux Olympiques de Tokyo 2020 en perspective. Il était alors devenu le premier acteur du marché automobile à intégrer le programme mondial TOP. Mais le scandale de corruption autour de l’organisation de Tokyo 2020 a affecté fortement l’image des JO au Japon. Pour preuve, la décision de la ville de Sapporo de renoncer à sa candidature aux Jeux Olympiques d’hiver de 2030 alors que cette édition lui était promise.
A Paris, Toyota ne vient pourtant pas avec le frein à main tiré. Pour ses cinquièmes et derniers Jeux, le constructeur fournit à l’événement plus de 3.000 véhicules, dont une flotte de voitures électriques destinée à la promotion de ses efforts et avancées dans les technologies vertes.
Reste que le départ de Toyota, lorsqu’il sera acté, libérera une place au sein du programme TOP. Avec des Jeux Olympiques d’été organisés à Los Angeles en 2028 et des Jeux d’hiver en 2034 à Salt Lake City, le CIO ne devrait pas avoir de mal à trouver son bonheur auprès d’un constructeur américain.