A quelques jours de la tenue de la cérémonie des Trophées Sporsora du Marketing Sportif, les rumeurs vont bon train sur l’identité des lauréats de cette 10e édition. Notamment sur le prix Sporsora de la décennie. Les partenaires de l’événement (Amaury Médias, FDJ.fr, France Galop, Generali, Infront Sports et KantarMedia) livrent des pistes de réflexion autour du futur élu.
Christèle Campillo détermine différents critères pour élire le lauréat. La pérennité, bien sûr, la capacité d’une marque à s’engager durablement dans une action de marketing sportif, à se renouveler, à rebondir sur les nouveaux moyens mis à sa disposition, à innover et à entraîner le public dans une belle histoire de sport, énumère la directrice marketing d’Amaury Médias, la régie publicitaire du groupe Amaury, parrain de la catégorie Sponsor de l’année. Il n’y a pas un seul critère, c’est tous critères confondus, ce qui vous vient à l’esprit en regardant les dix dernières années, ajoute Marie-Christine Lanne, Directrice de la communication et des engagements sociétaux de Generali France, parrain de la catégorie Engagement sociétal et citoyen. Je me suis plutôt attaché à comparer des marques françaises ayant eu un impact positif sur le marché et j’ai essayé de juger à la fois l’engagement dans la durée, la clarté de la stratégie, l’originalité et la créativité dans l’activation, explique Jean-Christophe Giletta, Directeur Général Adjoint de France Galop, parrain de la catégorie Expérience de marque.
Expert du secteur, Virgile Caillet, Directeur de KantarSport, insiste sur la dimension de durée, de fidélité qui est importante. Et quand on parle de sponsoring, il faut parler d’héritage, de trace laissée sur le secteur du sport, donc dans la durée, juge-t-il. Jean-François Jeanne est sur la même ligne. La pérennité est pour moi un critère important en sponsoring, c’est l’un des critères clés de sa réussite, estime le directeur d’Infront Sports & Média France, parrain justement du Trophée Sporsora de la décennie. Le sponsoring n’est pas pour moi un média ‘court-termiste’, ajoute-t-il, répétant que la pérennité et l’engagement dans la durée sont essentiels.
Partenaire majeur du sport, la FDJ ajoute une nouvelle composante à la réflexion. Le partenaire (si c’est une entreprise qui le reçoit) doit être fidèle, impliqué et responsable, en un mot ne pas être là uniquement pour se servir du sport, mais aussi pour se mettre à son service en défendant ses valeurs, estime Thierry Huguenin, Responsable sponsoring de la FDJ, parrain de la catégorie Stratégie digitale.
Président du jury des Trophées, Tony Estanguet croit beaucoup plus au long terme qu’au one-shot. Mais je sais aussi qu’il y a des annonceurs qui n’ont pas forcément les moyens d’aller sur du long terme, et peuvent réussir des campagnes coup de poing, ajoute le nouveau membre du Comité international olympique (CIO). Donc, il faut garder un spectre assez large, conclut-il, laissant ainsi la porte ouverte à toutes les suppositions.