La liste des partenaires de Paris 2024 s’allonge. Les nouvelles annonces concernent le troisième niveau du programme de marketing.
Le groupe Fnac Darty (plus de 8 milliards d’euros de chiffre d’affaires), leader européen de la distribution de biens culturels, de loisirs, de produits techniques et d’électroménager, devient Supporteur Officiel de Paris 2024. A ce titre, Fnac Darty sera en charge de la distribution de produits culturels, électroménagers et électroniques avant et pendant les Jeux olympiques et paralympiques. En amont de l’événement, Fnac Darty « souhaite développer des initiatives qui pourront s’inscrire dans l’Olympiade culturelle ». Pendant les Jeux de Paris 2024, le groupe veut « s’engager à contribuer à l’expérience proposée aux athlètes grâce aux services offerts au sein du village ». « Ce partenariat est une reconnaissance de l’expertise du groupe dans l’accompagnement au quotidien des Français » selon Enrique Martinez, Directeur Général de Fnac Darty.
Président du Comité d’organisation des Jeux olympique et paralympique (COJOP), Tony Estanguet avait promis que les premières semaines de l’année 2023 seraient marquées par l’annonce de nouveaux partenariats. Outre Fnac-Darty, le COJOP accueille également deux autres supporters. Les groupes GL Events (groupe intégré des métiers de l’événement) et Loxam (4ème acteur mondial de la location de matériel pour le BTP) deviennent aussi Supporteurs Officiels des Jeux pour la « fourniture d’énergie temporaire » sur l’ensemble des sites, y compris le Centre International de Radios et de Télévisions Temporaire. A ce titre, les deux sociétés assureront la gestion de projet, la fourniture de l’ensemble des services liés à la production et la distribution d’énergie temporaire, d’alimentation électrique sans interruption et de systèmes temporaires de contrôle de température. Les installations de production d’énergie temporaire seront utilisées en secours de l’alimentation en électricité renouvelable par le réseau électrique national. Le maillage territorial des réseaux des deux entreprises assure une proximité géographique avec tous les sites olympiques et paralympiques.
GL Events et Loxam joueront la carte de la durabilité, en privilégiant les biocarburants performants ou l’hydrogène vert. Ils annoncent également leur intention de mobiliser les TPE, PME et le secteur de l’économie sociale et solidaire (ESS) pour assurer une partie des prestations. Enfin, l’incontournable volet héritage du partenariat se traduira par un réemploi massif des produits et équipements et le recyclage quasi-intégral des déchets de chantier.
Avec Fnac-Darty, GL Events et Loxam, Paris 2024 cumule à ce jour seize supporteurs officiels. Ils sont indispensables à la bonne tenue de la manifestation, mais l’équilibre budgétaire réclame un nouveau partenaire premium.
A noter que GL Events est déjà impliqué dans l’aventure des Jeux, mais en qualité de prestataire en charge des épreuves d’équitation à Versailles (Yvelines).
Tokyo 2020 : un scandale à plus de 300 M$
Les Jeux olympiques de Tokyo sont terminés depuis longtemps, pourtant ils continuent de faire parler d’eux. L’enquête se poursuit en effet au Japon sur des soupçons de corruption. Les révélations se multiplient. Selon une source « proche du dossier », citée par l’agence Kyodo News, le montant des contrats attribués par le comité d’organisation de Tokyo 2020 à des prestataires privés pour les « tests-events » et certaines compétitions olympiques, au terme d’appels d’offres présumés truqués, s’élèverait à 40 milliards de yens, soit plus de 300 M$ !
La sélection des prestataires avait été confiée par Tokyo 2020 à l’agence Dentsu. Ses responsables ont d’abord nié les faits, avant de revenir sur leurs déclarations. Plusieurs passent aux aveux, mais en assurant ne pas avoir été conscients d’une quelconque illégalité dans le trucage des appels d’offres ! Les enquêteurs ont identifié 26 appels d’offres, pour des épreuves tests ou des compétitions olympiques, dont les marchés ont été attribués au terme d’un processus truqué. La moitié de ces procédures d’attribution n’ont reçu qu’une seule offre. Plusieurs agences événementielles ou prestataires spécialisés auraient obtenu l’assurance de décrocher un contrat pour une épreuve olympique si leur offre pour un test-event était retenue.