Le baromètre Sporsora/OpinionWay du sport féminin, en partenariat avec FDJ, indique que trois marques sont particulièrement associées au sport féminin : Adidas (38 %), Decathlon (37 %) et Nike (36 %). Malgré l’organisation des Jeux olympiques de Paris 2024, les sportives tricolores en activité sont encore trop peu connues des Français.
Derrière ce trio de marques équipementières, Sephora domine avec 21 % de citations, bien que l’enseigne de cosmétiques perde cinq points par rapport à février 2024. Orange suit en cinquième position (18 %), devant EDF (17 %) et FDJ (17 %), partenaire historique du sport féminin. Evian
(15 %) et Etam (15 %) reculent respectivement de 6 et 4 points en un an.
Crédit Agricole est la première banque associée au sport féminin avec 14 %, loin devant Société Générale (8 %). Lidl arrive en tête des enseignes généralistes avec 13 %, devançant Carrefour (12 %) et Intermarché (8 %).
78 % des Français ont une perception positive des marques engagées dans le sport féminin. Ce chiffre monte à 85 % chez les 18-34 ans, et 56 % des consommateurs préfèrent acheter des produits de ces marques. Toutefois, certaines restent méconnues : Arkema, partenaire du football féminin depuis 2019, n’est crédité que de 8 % pour son engagement. Butagaz, partenaire du handball féminin, n’est reconnu que par 3 % des sondés.
Une précédente étude Sporsora/OpinionWay montrait que 7 Français sur 10 jugent que les marques devraient soutenir financièrement le sport féminin, avec un rôle particulièrement attendu dans les secteurs de la beauté, de la mode, du tourisme, de la santé et du luxe.
Les sportives de légende ancrées dans la mémoire des Français
Si l’association des marques au sport féminin interroge, la notoriété des sportives réserve aussi des surprises. Les plus connues restent des ex-championnes : Laure Manaudou (78 %), Marie-José Pérec (72 %) et Amélie Mauresmo (69 %). Ces trois figures, parfois issues du siècle dernier, ont bénéficié d’une mise en lumière lors des JO de Paris 2024. Manaudou était consultante pour France Télévisions, Pérec a participé aux événements autour des Jeux et allumé la vasque olympique, tandis que Mauresmo, directrice de Roland-Garros, a porté la flamme lors de la cérémonie d’ouverture.
L’ex-escrimeuse Laura Flessel arrive en quatrième position (59 %). Les premières sportives encore en activité ne figurent qu’en cinquième et sixième places: la footballeuse Wendie Renard (45 %) et la judoka Clarisse Agbegnenou
(43 %). Plus loin dans le classement, trois championnes olympiques de Paris 2024 peinent à marquer les esprits : la vététiste Pauline Ferrand-Prévot (25 %), la triathlète Cassandre Beaugrand (14 %) et l’escrimeuse Manon Apithy-Brunet (13 %).
L’étude souligne le rôle clé des marques, institutions et médias dans la visibilité du sport féminin. 38 % des Français connaissent ces sportives grâce aux médias généralistes (TV, radio, presse), tandis que 17 % les découvrent via les réseaux sociaux.
Un intérêt croissant pour les événements féminins
Interrogés sur leur intention de suivre des événements de sport féminin en 2025, 52 % des sondés affirment vouloir en regarder au moins un. Ce chiffre grimpe à 66 % chez les 18-24 ans et 65 % chez les hommes, contre 40 % chez les femmes. Les compétitions les plus attendues sont l’Euro féminin de football (23 %), le Tour de France féminin (20 %), les Mondiaux de handball
(19 %) et la Coupe du monde féminine de rugby à XV (18 %).
Méthodologie : étude réalisée en ligne du 16 au 20 décembre 2024, auprès de 1.000 Français âgés de 18 ans et plus, représentatifs de la population française.