Comme ils sont les principaux consommateurs de sport en général dans les médias, les hommes constituent le premier public pour le sport féminin, tous supports confondus, selon un sondage de l’Arcom. Ils représentent près des deux tiers de la consommation du sport féminin à la télévision et à la radio.
Après s’être penché en début d’année sur la retransmission télévisée des compétitions féminines, toujours nettement moins diffusées que le sport masculin malgré des progrès ces dernières années, le régulateur de l’audiovisuel a analysé le profil des adeptes de sport féminin, à l’approche de la Coupe du monde de football féminin en Australie et en Nouvelle-Zélande (20 juillet-20 août).
Ainsi, sur 1.052 individus de 15 ans et plus représentatifs de la population française, interrogés en ligne du 8 au 10 février, 62% des sondés déclarent visionner ou écouter des contenus sportifs féminins, de manière occasionnelle (moins d’une fois par semaine) ou régulière (au moins une fois par semaine), contre 78% pour les programmes sportifs dans leur ensemble. Ce sont en premier lieu les grandes compétitions internationales, mixtes (Jeux Olympiques, Roland-Garros, Championnats du monde d’athlétisme, etc.) ou strictement féminines (Coupe du monde féminine de football, Championnat d’Europe féminin de handball, Tournoi des Six nations féminin, etc.), qui offrent l’occasion de suivre du sport féminin, ce qui peut expliquer des pratiques de consommation le plus souvent occasionnelles concernant les programmes de sport féminin. Les hommes représentent approximativement les deux tiers des consommateurs réguliers de contenus sportifs en général (66%) ou de sport féminin en particulier (63%). Comme pour le sport en général, les femmes se montrent moins consommatrices de sport féminin que les hommes : 56% des femmes interrogées indiquent regarder ou écouter des contenus sportifs féminins au moins une fois de temps en temps, contre 69% des hommes. Autre enseignement : les compétitions féminines sont très majoritairement suivies de manière gratuite… et légale.
Le football en tête
Le football arrive en tête des disciplines féminines les plus suivies : il est cité par plus de la moitié (53%) des consommateurs de sport féminin interrogés, devant le tennis (47%) et les sports d’hiver comme le ski ou le biathlon (38%). Plus de 8 répondants sur 10 se disent enfin tout à fait ou plutôt d’accord avec le fait qu’« on ne voit pas suffisamment de compétitions féminines à la télévision ». De même, 82% estiment que le « sport féminin est aussi intéressant à regarder que le sport masculin », relève l’Arcom. Enfin, les Français interrogés montrent un fort intérêt pour une offre qui serait plus importante dans les médias audiovisuels : 64% se déclarent prêts à visionner davantage de sport féminin si l’offre en télévision était plus importante.
Méthodologie :
Réalisation d’une étude quantitative, selon un mode de recueil via l’omnibus en ligne de l’IFOP. Les répondants ont été sollicités du 8 au 10 février 2023. Interrogation d’un échantillon de 1.052 individus de 15 ans et plus représentatifs de la population française en termes d’âge, de sexe, de CSP, de région géographique et de taille de commune.