Au bout de 20 ans d’une carrière sportive prestigieuse auréolée de multiples titres nationaux et internationaux, l’épéiste Laura Flessel a déposé les armes cet été après les Jeux Olympiques. Porte-drapeau de la délégation française à Londres, la championne et femme d’exception entend s’investir désormais dans d’autres sphères, notamment humanitaires. Interview de la co-présidente des 9e Trophées Sporsora du marketing sportif.
Que représentent pour vous les Trophées Sporsora du marketing sportif ?
C’est la neuvième édition, qui va récompenser des opérations, des campagnes autour du sport. Il n’y a pas que le sportif qui génère l’information. Toutes les entreprises, les associations, les collectivités territoriales misent aussi sur le bienfait d’une pratique sportive. Récompenser ce type d’investissement est générateur de bonnes actions parce que le sport, c’est la santé, le dialogue, etc. Que des entreprises investissent dans le sport, c’est très important.
Quel est l’intérêt pour un acteur du marketing sportif de participer à ces Trophées ?
C’est une compétition entre projets mais aussi un moyen de s’ouvrir et de progresser. On vient avec son projet, on analyse ses points forts et ses points faibles, mais le fait de se regrouper autour d’une même cause permet de s’enrichir, de créer une émulation. On a besoin de ce regard technique, professionnel, stratégique pour pouvoir s’améliorer au quotidien. Je suis fière de pouvoir dire que par transversalité, le sport peut aussi régler et réguler le système économique. J’ai hâte de découvrir les projets. On ne se rend pas compte de l’investissement de tous ces professionnels du marketing sportif. Si on veut prétendre accueillir en France de grands événements dans le futur, il faut vraiment échanger, se stimuler, et cela passe par une compétition comme les Trophées Sporsora. Pour se remettre en question, il faut aussi accepter de ne pas être toujours numéro un. Mettre ainsi à l’honneur les meilleurs acteurs du moment permet également aux autres d’espérer le devenir la prochaine fois. Mais plus il y aura des investissements et des campagnes de communication, plus les sportifs devront s’investir pour porter les messages.
Comment voyez-vous votre rôle de co-présidente du jury, au côté de la députée européenne Sophie Auconie ?
Dans ma carrière, je n’ai jamais été seule. J’étais certes seule sur la piste mais j’ai toujours eu besoin d’une organisation, d’un encadrement technique, familial, stratégique et professionnel. À l’intérieur de ce groupe, j’ai toujours pris du plaisir à échanger. Aujourd’hui, je viens avec mon expérience de sportive qui a décidé de découvrir à travers le sport une sphère sociale, humanitaire. Je viens avec mon bagage à moi, Sophie Auconie amène son point de vue politique et européen. C’est un nouveau challenge collectif qui nous attend avec le Comité dexperts.
Arnaud Butticaz