La crise ne touche pas le sport professionnel ? Allez le dire au Toulouse FC. Depuis plusieurs saisons, le club de Ligue 1 constate une baisse de ses recettes sponsoring de l’ordre de 30% depuis 2007-2008.
Le Toulouse FC se lance dans une course contre-la-montre. Le club de Ligue 1 table cette saison sur un budget sponsoring similaire à celui de l’an passé, 6,2 millions d’euros. Plus de deux mois après la reprise du championnat, 5 millions d’euros de partenariat ont été conclus. Un montant légèrement inférieur à ce qu’il était l’année dernière à la même époque. Avec un budget de milieu de tableau et dans un contexte de crise économique, le club toulousain observe une baisse de ses recettes de sponsoring. Selon son président, Olivier Sadran, le TFC aurait perdu 30% de ses recettes partenaires depuis la saison 2007-2008 ! Nous reconnaissons que c’est une difficulté supplémentaire pour assurer une continuité et maintenir une équipe de haut niveau, explique-t-il. Depuis la crise, il nous faut sans cesse travailler pour essayer de conclure de nouveaux partenariats.
Airbus Stadium ?
Orange, partenaire du club depuis 1996 (le plus vieux partenariat dans le football en France, assure Pierre Clément, le directeur pôle sud du groupe, ndlr), vient de prolonger son engagement pour trois ans, mais cela ne suffit pas. Cette année, la perte du principal sponsor maillot, Idec, représente un manque à gagner de 800.000 euros. JD Promotions, déjà sponsor du club, a pris la place laissée vacante sur le maillot. Olivier Sadran travaille sur plusieurs pistes. Il lance un appel du pied au monde de l’aéronautique. Un secteur où nous ne sommes pas assez présents et où nous avons des efforts à faire, selon lui. Aéronautique, Toulouse, tout le monde pense immédiatement à Airbus. Le président toulousain imagine volontiers l’avionneur, par ailleurs partenaire du Stade Toulousain en rugby avec EADS, donner son nom au Stadium, l’enceinte où joue le TFC. Ce n’est pas assez dans la culture française comme ça peut l’être en Angleterre ou en Allemagne, je trouve ça dommage, constate Olivier Sadran à propos du naming. On pourrait par exemple imaginer le nom d’un grand constructeur d’avions accolé à celui du Stadium…