Avec le développement des retransmissions d’événements sportifs au féminin, les Français s’intéressent de plus en plus aux résultats des épreuves de sport féminin. Un Français sur deux (52%) a suivi des événements sportifs féminins au cours des douze derniers mois selon notre baromètre exclusif réalisé avec l’institut BVA. A la veille de l’Euro 2022 féminin de football, le point sur la situation.
Contrairement aux idées reçues, les hommes (62%) sont mêmes plus spectateurs que les femmes (43%). BVA remarque que l’intérêt en faveur du sport féminin est croissant. A l’affirmation, « Par rapport à ces dernières années, diriez-vous que votre intérêt… », 34% marque un intérêt croissant en faveur du sport féminin alors que le sport masculin doit se contenter d’un 13%.
Avec la médiatisation des épreuves, associée aux résultats, 79% des Français connaissent au moins une compétition sportive féminine.
En revanche, le sport féminin manque clairement d’un porte-drapeau sur lequel s’appuyer. Les principales sportives françaises citées spontanément ne sont plus en activité… Alors que 69% des Français citent spontanément au moins une sportive, c’est l’ex-nageuse Laure Manaudou (46%) qui arrive en tête devant l’ex-athlète Marie-José Pérec (24%) et l’ex-tenniswoman Amélie Mauresmo (11%). A noter que cette dernière a toutefois bénéficié d’un coup de projecteur récemment avec son intronisation à la tête des Internationaux de France de tennis.
« Cette absence de porte-drapeau en activité peut questionner, souligne Stanislas Seveno, Directeur pôle Divertissement et Sport de BVA. Il manque sans doute une figure charismatique capable d’incarner le mythe comme à l’époque Laure Manaudou ou Marie-Jo Pérec, cela passe probablement par de grandes performances au niveau international, et dans la durée. Les JO 2024 constituent sans aucun doute un rendez-vous clé pour faire émerger des figures référentes pour le sport féminin Français. De façon assistée, en référence au prochain Euro de Football Féminin, seule Wendie Renard parvient à émerger. On note à cet égard qu’il est plus difficile d’être reconnue lorsque l’on pratique un sport collectif. »
En restreignant le champ des possibles, c’est-à-dire aux sportives en activité, 61% des Français connaissent au moins une athlète. Mis en avant par son titre olympique à Pékin 2022 en danse sur glace avec son partenaire Guillaume Cizeron, Gabriella Papadakis (39%) monte sur la plus haute marche du podium devant Wendie Renard (36%), qui n’avait pas encore bénéficié de l’effet Euro 2022 avec l’équipe de France, et la skieuse acrobatique Perrine Laffont (34%), quatrième sur les pentes du Genting Snow Park de Zhangjiakou à Pékin.
Alors que les items d’image sont largement positifs, 35% des Français seulement jugent que le sport féminin est suffisamment visible dans les médias (télévision, presse et radio). Pour augmenter cette visibilité, les médias sont cités en premier (88%) comme ayant un rôle à jouer. Les marques (72%) également ainsi que les femmes non sportives (61%) comme les actrices, mais aussi les sportifs masculins (74%).
A propos des partenaires du sport, seules deux marques (Adidas et Nike) émergent spontanément en tant que sponsors du sport féminin français. Deux équipementiers forcément. « Très peu de marques émergent spontanément en tant que sponsor du sport féminin, constate Stanislas Seveno. Là encore, nous retrouvons les équipementiers en premier lieu. Toutefois, lorsqu’on soumet une liste de partenaires aux sondés, les marques qui aujourd’hui investissent le plus dans le sport féminin, telles la FDJ ou Lidl, sont perçues comme les plus engagées. »
Les exemples de réussites françaises attendues en soutien du sport féminin
Lorsque les Français sont interrogés sur la « légitimité » de telle ou telle marque pour s’associer au sport féminin, les résultats obtenus peuvent surprendre. « Plus que les scores attribués à telle ou telle marque, il faut noter le spectre des marques citées, explique Stanislas Seveno. Pour les Français, toutes les marques sont légitimes pour s’associer au sport féminin quelque soit le secteur dans lequel elles opèrent. Accompagner le sport féminin n’est pas une histoire de pertinence pour une marque, mais avant tout une question de valeurs et de positionnement. »
Ce n’est le seul enseignement des résultats obtenus. Les entreprises citées sont également des exemples de réussite. « L’Oréal, LVMH ou Danone sont des poids lourds de notre économie et des symboles de réussite de l’entreprenariat français, conclut le dirigeant de BVA. C’est une invitation. Les Français attendent de ces modèles de réussite de business qu’ils s’investissent dans le sport féminin pour le propulser à un autre niveau. »
Méthodologie
Étude réalisée du 29 mars au 5 avril 2022 auprès d’un échantillon de 2000 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Échantillon constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle de l’interviewé, de la région de résidence et de l’agglomération et de la taille du foyer.
EN SAVOIR PLUS : Baromètre exclusif BVA / Sponsoring.fr : les Français et le sport