François Gabart et son sponsor, le groupe Kresk, propriétaire du bateau SVR-Lazartigue, ont obtenu gain de cause devant la justice dans le conflit les opposant à la classe Ultim, dont ils dépendent pour participer à la Route du Rhum.
La requête en justice concernait la date butoir fixée entre les deux parties pour trouver une issue à leur différend. La décision, rendue jeudi, s’est portée sur la forme, à savoir un protocole d’accord passé entre François Gabart/Kresk et la classe Ultim à propos du conflit à résoudre, que les premiers ont dénoncé, et non pas sur le fond, c’est-à-dire sur la conformité ou non du maxi-trimaran volant.
Selon le clan Gabart/Kresk, si la classe n’obtenait pas des réponses à ses questions avant le 4 mars, « la classe nous permettait de participer à la Route du Rhum. Le 7 mars est la date à laquelle l’avis a été publié sur le site de l’organe qui a été consulté », avait-on défendu côté Gabart.
La décision permet donc à Gabart de se présenter sur la ligne de départ de la Route du Rhum, qui partira le 6 novembre de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine). « Je suis soulagé de cette décision qui me permet de me concentrer sereinement sur les entraînements et la compétition qui nous attend. Je suis aussi heureux de retrouver les autres skippers sur la ligne de départ. Tous ces bateaux réunis permettront encore de nouvelles courses mémorables pour tous les passionnés qui ont fait preuve d’un soutien sans faille » commente le skipper du Trimaran SVR-Lazartigue.
Le litige entre Gabart, détenteur du record du tour du monde en solitaire, et la classe Ultim 32/23, qui édite et gère les règles pour les maxi-trimarans de 32 m de long maximum, a débuté en septembre dernier. Il concerne une règle de la Fédération internationale de voile (World Sailing) qui prévoit que les winches (postes de manoeuvres) ne doivent pas être situés sous le pont d’un bateau (pour éviter tout danger). Selon la classe Ultim, le voilier de Gabart déroge à cette règle.