Une nouvelle chaîne sportive vient enrichir l’offre déjà pléthorique accessible aux téléspectateurs français. Un acteur de plus dans un paysage audiovisuel éclaté, mais un acteur particulier.
Il y avait Eurosport, et ses déclinaisons Eurosport 2 et Eurosportnews, Sport+, Infosport et L’Equipe TV, mais aussi ESPN Classic Sport, AB Moteurs, Motors TV, Equidia, sans oublier les chaînes des clubs de football (OMTV, OLTV, Onzéo), Sailing Channel, Extrême Sports Channel, les chaînes étrangères (Real Madrid TV, NASN), et Orange TV Sports, disponible uniquement sur les réseaux Orange (via la télévision par ADSL, Internet ou mobile). A partir du 19 octobre, il conviendra d’ajouter Ma Chaîne Sport (MCS).
MCS est lancée sur Numéricâble, mais l’opérateur du câble n’en sera pas l’éditeur. Et là, tout se complique. En juin dernier Numéricâble a acquis auprès de la Ligue de football professionnel (LFP) une partie des droits de diffusion de la Ligue 2 contre 15 millions d’euros sur trois ans. Les droits de la L2 sont transférés à une société éditrice détenue à 85% par Altice, coactionnaire avec Cinven de Numéricâble, et à 15% par Nicolas Rotkoff, président de la chaîne. Nicolas Rotkoff étant, faut-il le rappeler, l’ancien Directeur Général du pôle sport de TPS (Infosport, TPS Foot, Multivision Sport, programmes Sport de TPS).
Lancée par Numéricâble nous disions, MCS ne sera pas diffusée en exclusivité auprès du 1,5 million d’abonnés de Numéricâble et de Coditel, réseau belge contrôlé par Altice. La chaîne devra trouver son propre équilibre économique. Une reprise prochaine sur CanalSat n’est pas à exclure.
Un budget de 10 millions
La grille des programmes s’articule autour de trois axes : bien-être santé le matin (yoga, pilates), sports extrêmes (surf, skate, motocross) l’après-midi (après un accord avec la chaîne américaine Fox) et du football le soir grâce à la Ligue 2 donc (un match en direct le vendredi soir, et deux rencontres en différé le vendredi à 22h30 et le samedi à 13h), mais également avec la diffusion de rencontres des championnats portugais et italiens. Ma chaîne sport dispose d’un portefeuille de droits allant de 1.500 à 2.000 heures de contenus, précise Nicolas Rotkoff.
Avec un budget de 10 millions d’euros par an, MCS ne dispose pas des moyens de concurrencer Canal + sur les droits de la Ligue 1 lors du prochain d’appel d’offres. Mais l’empressement des opérateurs de réseaux à lancer leurs propres chaînes de sports encourage l’optimisme des dirigeants du football français. Il est évident que Numéricâble est un concurrent de Canal +, estime Frédéric Thiriez, président de la LFP. Il a des ambitions. Nous croyons à sa puissance.