Il y a quelques semaines, Michel Boyon, président du CSA, a signé, en présence de Christine Kelly, présidente de la mission Santé et développement durable, une charte destinée à promouvoir une alimentation et une activité physique favorables à la santé dans les programmes et les publicités diffusés à la télévision, conjointement avec la ministre de la santé et des sports et la ministre de la culture et de la communication.
A l’initiative des ministres chargées de la santé et de la communication, une concertation s’est engagée au cours de l’année 2008 sur la publicité pour certains aliments à l’occasion des programmes télévisés pour enfants (*). Cette concertation, à laquelle le Conseil a participé, a abouti à la rédaction d’un projet de charte destinée à promouvoir une alimentation et une activité physique favorables à la santé dans les programmes et les publicités diffusés à la télévision. Michel Boyon, président du CSA, a rappelé à cette occasion combien le Conseil était favorable à une solution concertée fondée sur des engagements volontaires, toute mesure plus radicale pouvant entraîner une diminution potentielle de l’offre de programmes jeunesse. La charte, qui comporte des engagements volontaires de la part des chaînes et des producteurs durant cinq ans, est conforme aux positions que le Conseil a exprimées en mai 2008 et dans lesquelles il appelait à une action graduée et mesurée pour éviter les risques de déstabilisation économique du secteur audiovisuel. Cette charte répond également à l’objectif de santé publique poursuivi par le ministère de la santé et des sports. Sa préoccupation concernant les effets de la publicité télévisée pour certains produits alimentaires sur les enfants rejoint la problématique plus large de protection des publics sensibles, l’une des missions essentielles assignées au Conseil par la loi du 30 septembre 1986. Le Conseil a d’ailleurs toujours considéré que l’audiovisuel devait jouer tout son rôle pédagogique pour encourager de bons comportements, en l’occurrence pour ce qui concerne l’alimentation et l’hygiène de vie des plus jeunes. C’est pourquoi, signataire de la charte, il en est également le garant pour les engagements éditoriaux et le contenu des publicités. Ainsi, aux termes de l’article 7, le Conseil doit établir un rapport sur les engagements souscrits par les chaînes de télévision dans le cadre d’un suivi et d’une évaluation régulière de la mise en oeuvre de ces engagements; transmettre ce rapport au ministre de la santé et des sports et au ministre de la culture et de la communication; rendre compte des principaux enseignements de ce document dans le rapport annuel d’activité du Conseil. Afin d’exercer au mieux sa mission, le Conseil se rapprochera prochainement du ministre de la santé pour définir les exigences qui concernent les contenus audiovisuels et garantir ainsi leur conformité aux neuf repères du Programme national nutrition santé (PNNS).
* Près de 30 % des jeunes Européens sont en surpoids (Etude OBEPI, 2006)