Pour consommer le sport, la télévision reste le média préféré des passionnés. Selon une étude d’Havas Sports & Entertainment, les consommateurs préfèrent regarder les compétitions sur un écran de télévision plutôt que celui d’un ordinateur. Mais les nouvelles technologies prennent une place croissante dans la consommation de l’information sportive. Pour le pire ou le meilleur ? Le sondage ne le dit pas.
La consommation du Sport en 2011 et au-delà. Au cours du dernier Global Sports Forum Barcelona (GSFB pour les intimes), l’agence Havas Sports & Entertainment a présenté une étude sur la consommation du sport par les Européens en 2011 et dans les dix années à venir. L’étude s’est concentrée sur les consommateurs de sport de demain en ciblant les 12-35 ans issus de cinq marchés : Allemagne, Espagne, France, Italie et Royaume-Uni.
57% suivent quotidiennement le sport à la télévision
Premier enseignement de cette étude paneuropéenne : la télévision reste le média roi des fans de sport. Près de 98% des sondés avouent suivre le sport à la télévision, 57% de manière quotidienne même. Une tendance qui, selon eux, devrait se renforcer puisqu’ils sont 58,4% à penser que leur consommation de sport va augmenter dans les dix prochaines années. Seuls 6% pensent qu’elle va diminuer. A noter que les Français se distinguent avec la consommation de sport à la télévision la plus faible du Top 5 : 76%. Les fabricants de téléviseurs seront ravis d’apprendre que 65% de sondés s’estiment prêts à acheter un écran 3D prochainement. Le sport étant pour 51% des sondés un important ou très important facteur de décision. Ils considèrent, à 58%, les récentes avancées technologiques de la télévision comme la haute définition comme un véritable moteur de consommation de sport à la télévision.
Internet, une source d’information privilégiée
Le seul support capable de rivaliser au jour le jour avec la télévision est Internet (53%). Au travers des résultats, on constate que son influence s’étend. Le web dépasse déjà la radio et la presse écrite dans les cinq pays étudiés. La télévision est-elle menacée ? En Allemagne, si 84% des fans de sport accèdent au contenu par la télévision, ils sont aussi 80% à le faire via Internet. Le réseau des réseaux est utilisé pour la recherche d’informations principalement, mais aussi pour la diffusion d’événements qui ne trouvent pas leur place à la télévision. Ce qui ne veut pas dire que les disciplines oubliées du petit écran vont subitement décupler leur audience. Pour certaines, Internet sera un moyen d’émerger. Les autres continueront d’être noyées dans la masse.
Face à la télévision et à Internet, la presse écrite et la radio sont en souffrance. Les deux médias sont encore les 3e et 4e sources d’information sportive. Mais 70% des sondés pensent que leur consommation va chuter ou au mieux rester identique dans les dix prochaines années. 70% de ceux qui pensent acheter de moins en moins de journaux ou écouter la radio moins fréquemment à l’avenir, se tourneront vers Internet et les plateformes mobiles comme supports de remplacement. D’ailleurs, 99% des fans de sport s’informant déjà via ces médias comptent accroître leur consommation sur la même période. Si l’étude ne fait aucune distinction entre informations payantes et gratuites, on peut supposer que la gratuité va de soi pour les sondés, nés ou presque avec Internet.
Les médias sociaux n’ont pas encore la cote
D’après l’étude, les médias sociaux comme Facebook ou Twitter n’ont pas encore les faveurs des fans de sport. Ils sont 26% à utiliser Facebook ou Twitter pour s’informer sur leurs équipes ou athlètes favoris. 15% visitent des pages Facebook officielles, 14% lisent des blogs et seulement 9% suivent un sport ou un athlète via Twitter. A noter que la France et l’Espagne abritent les fans de sport les plus friands d’info en temps réel via les réseaux sociaux (38%).
La grande inconnue reste la consommation du sport sur un mobile. Celle-ci ne décolle pas. Le mobile comme écran deviendrait-il le Monéo de la carte bancaire ? Les tablettes comme l’iPad d’Apple semblent mieux adaptées pour cet usage. A confirmer dans une prochaine étude.