Malgré les succès d’audience de lété avec l’Euro 2004, le Tour de France, et les Jeux olympiques d’Athènes, l’ambiance au service des sports de France Télévisions est loin d’être au beau fixe. Le dernier rebondissement en date est larrivée de Daniel Bilalian, évincé du 13 Heures, en qualité de directeur de la rédaction des sports.
Ejecté de la présentation du journal de 13h00 sur France 2, Daniel Bilalian, 57 ans, a été nommé directeur de la rédaction des sports du groupe France Télévisions. Cette fonction était précédemment occupée par Frédéric Chevit, conjointement à celle de directeur des sports, qu’il conserve. Daniel Bilalian, sous l’autorité de Frédéric Chevit, aura la charge de conduire la ligne éditoriale de la rédaction, qui regroupe les journalistes de France 2 et de France 3 depuis la mise en oeuvre de la nouvelle organisation des sports le 1er janvier dernier, explique France Télévisions. Dans l’organigramme du service public, Daniel Bilalian est donc sous la coupe de Chevit. Mais dans les faits, il devrait en être autrement. L’ancien présentateur du 13h00 débarque dans un service des sports miné par les dérapages budgétaires et les rancoeurs. Le second départ de Charles Biétry, en tant que commentateur cette fois, n’a pas modifié la donne.
Motion de défiance contre Frédéric Chevit
Les journalistes du service des sports de France Télévisions restent toujours aussi critiques vis-à-vis de leur direction. Si l’Euro 2004 a été un point d’orgue avec des dépenses somptuaires qui ont servi à rémunérer grassement des consultants, les Jeux olympiques ont, en quelque sorte, fait déborder le vase. Avec par exemple le ratage complet lors de l’épreuve de gymnastique remportée par Emilie Le Pennec… mais diffusée en différé. Le quotidien Libération rapporte que Frédéric Chevit a été soumis à la question de confiance par la société des journalistes (SDJ). Le jour de l’entrée en fonction de Daniel Bilalian, la SDJ a convoqué une assemblée générale et fait voter une motion de défiance contre Chevit. Celle-ci a été rejetée, mais elle témoigne d’un malaise latent.
Prochainement, le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) devra choisir un nouveau président pour France Télévisions. Marc Tessier est candidat à sa propre succession. Mais un changement au sommet pourrait entraîner une nouvelle valse des sièges dans les services de la télé publique.