La donne a changé. En acceptant de négocier avec Kirch, les constructeurs automobiles ont débloqué une situation qui semblait compromise.
Le Conseil mondial de la Fédération Internationale de l’Automobile (FIA) va se réunir mercredi et jeudi afin d’examiner l’épineux dossier des droits TV de la Formule 1. En quelques semaines, la situation a évolué. Fermement opposés à l’entrée de Kirch dans la F1, les constructeurs automobiles ont fait machine arrière et se disent prêts à négocier. Les deux parties vont s’atteler à trouver un compromis. Le magnat allemand a besoin d’argent, alors que les grands constructeurs ne souhaitent pas voir la F1 diffusée sur des chaînes à péage.
Kirch ne serait pas opposé au rachat d’une partie de ses parts (entre 25 et 30 %) de la SLEC (Slavia Ecclestone) qu’il contrôle à 75 %. Cet accord, permettrait aux constructeurs (avec les 25 % restant en possession de Bernie Ecclestone) de retrouver la majorité, et donc, de contrôler la gestion des droits TV. Leo Kirch, sous peine de se retrouver avec une coquille vide (les constructeurs ont menacé à plusieurs reprises de lancer un championnat parallèle), garderait un pied dans la Formule 1, et dégagerait par la même occasion de substantiels profits de l’opération. Par ailleurs, un autre élément pousse Kirch a lâcher du lest : le droit de veto de la FIA. Les statuts de la Fédération lui permettent en effet d’apposer un droit de veto sur toute transaction qu’elle jugerait incompatible avec ses intérêts.
Nul doute que cette Assemblée Générale de la FIA soit suivie avec attention.