En football, on parle de « match retour ». Condamné par la justice britannique à verser plusieurs millions à l’écurie Williams, l’ancien sponsor ROKiT porte à son tour l’affaire devant les tribunaux, en Floride, estimant que les critères de performance n’ont pas été respectés en 2019.
Pour mémoire, en janvier 2019, ROKiT signe un contrat de trois ans avec Williams pour en devenir le sponsor titre. Ce bail est prolongé de deux années supplémentaires en milieu de saison, en plus d’un accord avec une autre filiale de la société de télécommunication. Lors de la première saison, le sponsor s’exécute des sommes convenues, tandis que pour le début de saison 2020, ses logos apparaissent encore sur la monoplace. La crise du Covid-19 est ensuite venue tout bouleverser. Le contrat est annulé par Williams en mai 2020, avant que la saison ne débute vraiment durant l’été. N’ayant pas reçu les versements de ROKiT à partir de début 2020, l’écurie porte l’affaire devant la justice. La Cour d’arbitrage internationale de Londres lui donne gain de cause. En décembre dernier, la justice californienne confirme ce jugement et la condamnation prononcée à l’encontre de ROKiT, contraint de verser près de 32 M€ à Williams.
Les rôles s’inversent
Cette fois-ci, c’est ROKiT qui attaque l’écurie britannique pour réclamer des dommages et intérêts. Une démarche que l’équipe qualifie de « fallacieuse », alors que son ancien partenaire estime, en substance, que Williams avait promis de disposer d’une monoplace compétitive en 2019. ROKiT évoque le fait que « le juge n’était pas au courant de la dissimulation frauduleuse de déclarations de faits importants par les défendeurs [Williams], qui n’ont été découverts qu’après la conclusion de l’arbitrage » et que le sponsor « a appris que la voiture n’avait jamais été en mesure d’être au niveau de performance que les défendeurs avaient garantis aux plaignants [ROKiT], et qu’ils étaient au courant de fait et l’ont dissimulé ». À ce titre, ROKiT réclame « un montant supérieur à 149.525.550 dollars ».