La saison 2020 du Championnat du monde de Formule 1 a démarré sur une fausse note avec une annulation à la dernière minute du Grand Prix d’Australie. En raison de la pandémie du coronavirus, sept épreuves ont été annulées (dont Monaco) ou reportées. La F1 se voit dans l’obligation de procéder à la refonte de son calendrier. Tout sauf une sinécure.
La seule certitude des organisateurs du Championnat du monde de Formule 1 aujourd’hui concerne l’annulation définitive des Grands Prix d’Australie et de Monaco. Deux épreuves symboles de la saison. Pour la suite, c’est le flou total. Il faut reprogrammer un maximum de Grands Prix avant la fin de l’année civile. Il s’agit de faire une place à Bahreïn, au Vietnam, à la Chine, aux Pays-Bas, à l’Espagne et à l’Azerbaïdjan, tous reportés. Alors que la saison ne pourra démarrer avant le mois de juin, c’est tout le calendrier prévu qui sera chamboulé.
Pour libérer des week-ends, le «shut down» de l’été sera supprimé. Les équipes observent actuellement cette pause qui voit les usines fermées. Si la saison commençait mi-juin, il y aurait 24 semaines jusqu’à la date prévue pour le dernier Grand Prix à Abu Dhabi (29 novembre). La course aux Emirats sera sans doute déplacée. Mais elle restera la dernière de la saison comme le prévoit son contrat. Pour le reste, le casse-tête est assuré. Impossible d’aller en Chine en fin de saison pour cause de mousson. Bahreïn et Abu Dhabi ont un pacte de non-concurrence dans la région. Il n’est donc pas envisageable de les placer trop près dans le calendrier. Les Pays-Bas ? Zandvoort a négocié pour son retour au calendrier la place de premier Grand Prix européen. Selon le président de Formula One Group Chase Carey, il y aura au minimum quatre courses de moins cette saison, «entre 15 et 18», contre 22 annoncées. Ce qui veut dire des conséquences financières importantes pour l’organisateur. En moyenne, un Grand Prix est facturé 25 M€. Certains payent beaucoup plus, l’Azerbaïdjan par exemple. L’annonce de Carey laisse clairement entendre que d’autres Grands Prix seront supprimés. Lesquels ? Les circuits en fin de contrat ? L’Espagne, qui n’est pas liée avec la F1 au-delà de 2020, semble une cible désignée.