Le pétrolier saoudien Saudi Aramco rejoint les sponsors de la Formule 1.
La plus grande compagnie pétrolière du monde, le Saoudien Saudi Aramco rejoint les sponsors de la Formule 1. L’accord «inclura des panneaux promotionnels lors de la plupart des courses, des droits sur les Grands Prix des Etats-Unis, d’Espagne et de Hongrie en 2020, ainsi que l’exposition télévisuelle et sur les plateformes numériques de la F1 pour mettre en valeur Aramco en tant qu’innovateur dans la technologie des transports», précisent les organisateurs du championnats du monde de Formule 1. Ce premier accord global de sponsoring d’Aramco porte également «sur les biocarburants, l’efficacité des moteurs et les nouvelles technologies de la mobilité». «Nous sommes impatients de partager notre expertise combinée et de travailler avec Aramco sur l’innovation technologique et nous bénéficierons énormément de ses capacités et de son expertise dans le secteur du carburant et de l’énergie», commente Chase Carey, PDG de la F1. Le géant pétrolier devient le sixième partenaire de la F1, avec le groupe spécialisé en transport et logistique DHL, la compagnie aérienne basée à Dubaï Emirates, Heineken, Pirelli et Rolex.
Après les Emirats arabes unis et surtout le Qatar, l’Arabie saoudite accélère ses investissements dans le domaine sportif, dans un contexte d’utilisation du sport par le pays comme levier pour améliorer son image sur la scène internationale. Ces derniers mois, l’Arabie saoudite a notamment accueilli les Supercoupes d’Italie et d’Espagne en football, un combat d’Anthony Joshua en boxe ou encore un tournoi exhibition de tennis. Et surtout un ePrix de Formule E et le rallye Dakar, dans le domaine des sports mécaniques.
Un mastodonte de l’économie mondiale
Si le grand public connait peu Saudi Aramco, c’est bien un géant de l’économie mondiale que la Formule 1 a réussi à attirer. En 2019, pour la première fois depuis sa nationalisation dans les années 1970, le géant pétrolier a ouvert ses comptes pour pouvoir réaliser une émission obligataire. Les chiffres donnent le vertige. En 2018, Saudi Aramco a réalisé un chiffre d’affaire de 359,9 Md$ pour un bénéfice net de 111,1 Md$. Ce montant dépasse de près d’un tiers le bénéfice cumulé des cinq autres géants du pétrole : les américaines ExxonMobil et Chevron, la britannique BP, l’anglo-néerlandaise Shell et la française Total. Et il est quasiment le double de celui d’Apple (59,3 Md$), société cotée qui réalise les plus gros bénéfices au monde.