Elle coûte en investissement net un montant à deux chiffres. C’est un investissement qui est largement rentable. Carlos Tavares, le directeur général aux opérations de Renault et bras-droit du PDG Carlos Ghosn, s’est exprimé sur l’investissement du constructeur français en Formule 1. Cela fait bien longtemps que j’ai abandonné l’idée de faire des calculs sur la rentabilité de la F1, a-t-il affirmé cette semaine. C’est un investissement que l’entreprise fait depuis 34 ans. Or l’entreprise a gagné 10 titres, ce qui fait en moyenne une fois tous les trois ans. C’est assez rare comme taux de succès, a poursuivi le numéro 2 de Renault.
Je me contente d’observer une chose très simple : il n’y a pas aujourd’hui de marque forte dans le monde qui n’ait un passé sportif de haut niveau. Là encore, je suis fier de travailler dans une entreprise persévérante – 34 ans, c’est énorme !, s’est-il félicité.
La F1 génère ainsi de la valeur pour la marque Renault, a-t-il observé. Les dérivations sportives de véhicules de série, siglées Renault sport, ont ainsi des parts de marché bien supérieures à celle que Renault a sur l’ensemble du marché, selon lui, tout en étant plus rentables. Renault tirerait enfin des dividendes technologiques de son engagement en F1, de par la rotation organisée d’environ 25 ingénieurs entre le sport mécanique et la division des véhicules de série.
On assiste à une réduction de la cylindrée des moteurs dans le cadre de la pression sur la réduction des émissions, ce qui entraîne l’ensemble de la population des moteurs vers le centre de gravité de la marque Renault, soit les moteurs dits de gamme moyenne, a remarqué M. Tavares. C’est là que nous excellons et que nous utilisons tous les enseignements de la F1 que nos ingénieurs présents ici ramènent progressivement sur l’ingénierie mécanique des véhicules de production, a-t-il lancé.