Entre le Maroc et le triptyque Etats-Unis, Canada et Mexique, la FIFA a fait semblant d’entretenir un semblant de suspense. Mais comme le résultat des votes l’a prouvé, l’organisation de la Coupe du monde 2026 ne pouvait pas échapper au trio nord-américain (134 voix sur 203 votants). Le dossier gagnant offre des garanties supérieures et promet des retombées incroyables. Mais même avec plus de matches à disputer (2026 sera la première Coupe du monde à 48 équipes), des stades plus grands, des droits télévisés qui seraient plus élevés et des sponsors locaux plus fortunés, l’estimation de 11 milliards de dollars de bénéfices est-elle tenable ?
« La FIFA propulse le football dans une nouvelle ère », a déclaré le président de la FIFA, Gianni Infantino, après le vote. Déjà quatre fois candidat malheureux à l’organisation du Mondial (1994, 1998, 2006 et 2010), le Maroc voulait croire jusqu’au bout en ses chances de devenir le second pays du continent africain, après l’Afrique du Sud en 2010, à accueillir l’un des événements les plus importants de la planète. Mais face à l’imposante candidature du trio nord-américain, le Maroc avait peu de chances de l’emporter. Le Maroc ne désespère pourtant pas d’organiser un jour le Mondial, mais sa chance pourrait être passée même si le royaume a annoncé qu’il déposera un nouveau dossier pour 2030. Un nouveau revers en perspective lorsque la Chine annoncera sa candidature… Car la FIFA est dans une logique d’offrir la Coupe du monde, qui finance ses activités pour quatre ans à de grands pays ou à des associations de pays capables de dégager d’importants bénéfices. Le trio Etats-Unis/Mexique/Canada promet « la Coupe du monde la plus lucrative de l’histoire » avec 14 Md$ de recettes, contre un net de 5 Md$, seulement, côté marocain. Le trio United 2026 a trouvé les mots pour convaincre les différentes associations de voter pour lui. Ainsi, Carlos Cordeiro, président de la fédération américaine de football, a souligné que le Mondial 2026 devrait représenter près de 50 M$ en plus par association…
108%
La FIFA a assuré par contrat 6,1 Md$ de revenus, soit 108% de la somme budgétisée pour 2015-2018. Le FIFA prévoit, pour le cycle 2019-2022, des revenus encore plus élevés, à hauteur de 6,56 Md$, dont 70% sont déjà contractés.
De l’hypothétique, il faut passer au concret. Ces projections sont-elles réalisables ? Un document confidentiel de la FIFA détaillant les implications en termes de revenus et de coûts de l’extension du Mondial de son format actuel de 32 à 48 équipes suggère que les prévisions de United 2026 pourraient être trop optimistes. La FIFA tire la plus grande partie de ses revenus de la vente des droits médias pour la Coupe du Monde. L’organisation estime les droits de diffusion pour 2026 à 3,6 Md$, soit moins que les 5,5 Md$ promis par les Américains. Pourtant, le choix du dossier nord-américain doit déjà gonfler les revenus médias de la FIFA de 300 M$ dans le cadre d’un accord, remontant à 2015, signé avec NBC et Fox Sports. La FIFA a déjà vendu 40% des droits sur le tournoi, avec des accords conclus pour le Moyen-Orient et l’Amérique du Sud. Mais ce qui risque de rendre l’objectif difficile à atteindre, ce sont les fuseaux horaires. Sur des marchés clés en Europe et en Asie, de nombreux coups d’envoi auront lieu en dehors des heures de grande écoute.
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En M$, les droits de diffusion aux Etats-Unis pour les Coupes du monde de 2018 et de 2022, alors que Telemundo a déboursé 600 M$ pour les droits de diffusion en espagnol.
La billetterie jouera un rôle essentiel. En 2026, United prévoit des ventes de billets de plus de 2,5 Md$, plus 1,5 Md$ de recettes hospitalité. N’oublions pas que les Etats-Unis détiennent le record du nombre de billets vendus de la Coupe du monde, établi en 1994 (3,6 millions de spectateurs dans les stades), pour un tournoi à 24 équipes (52 matches). D’après le dossier de candidature enfin, les recettes marketing sont estimées à 3,6 Md$, plus 1,4 Md$ pour des événements, non spécifiés, organisés en marge du tournoi.
1,65
En Md$, les recettes de droits marketing pour la FIFA pour le cycle 2015-2018. Les estimations pour le prochain cycle s’élèvent à 1,8 Md$.
3
En Md$, les recettes de droits TV pour la FIFA pour le cycle 2015-2018. Les estimations pour le prochain cycle s’élèvent à 3,5 Md$.
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