Arsenal est affecté par la crise de l’immobilier londonien qui touche le projet de réaménagement en appartements de son ancien stade d’Highbury. Mais la situation des Londoniens n’est en rien comparable avec la crise qui frappe le FC Valence en Espagne.
Les ventes d’appartements à Highbury sont sous le niveau prévu dans notre plan originel, a reconnu Arsenal en annonçant toutefois un bénéfice net avant impôt de 24,5 millions de livres (27,3 millions d’euros) sur les six mois s’achevant au 30 novembre 2008, en hausse par rapport à la période précédente correspondante (20 millions de livres). Arsenal a également indiqué vendre moins de visites de son stade de l’Emirates Stadium qu’avant le début de la crise et avoir constaté des ventes statiques de ses produits dérivés, jusqu’alors en hausse constante.
Le projet d’Highbury a pour vocation à rembourser un prêt bancaire de 135 millions de livres (environ 150 millions d’euros) contracté sur vingt-trois ans pour financer le nouveau stade de l’Emirates Stadium. L’endettement total du club excède 300 millions de livres. En conséquence, nous avons probablement besoin d’allonger la durée du prêt bancaire pour le projet d’Highbury et les discussions avec les banques sont à un stade préliminaire, a reconnu le club.
A Valence, les travaux sont interrompus
La situation est bien pire en Espagne pour le FC Valence. Les travaux du nouveau stade sont interrompus en raison des difficultés financières du club espagnol. Ce nouveau stade ultra-moderne de 75.000 places, dont le coût global est estimé à plus de 200 millions d’euros, devait remplacer à partir de la saison 2009-2010 l’actuel stade Mestalla (55.000 places). Mais le club, lourdement endetté, ne peut faire face aux dépenses pour la construction qui a débuté en 2007 et les travaux viennent d’être paralysés sine die. Valence espère toutefois que les travaux du nouveau stade, qui est à moitié construit, reprendront à terme afin de permettre son ouverture pour la saison 2010-11.
La situation de Valence est jugée sérieuse par les spécialites. En plus de ses difficultés à financer son stade, le club, étranglé par les crédits bancaires, n’a pas payé ses joueurs depuis plusieurs mois et leur doit quelque 16 millions d’euros. Cette situation pourrait contraindre le club à vendre à la fin de la saison certaines de ses stars, notamment l’attaquant international espagnol David Villa.
Ces difficultés, qu’elles soient passagères ou structurelles, pourraient faire les affaires des clubs français dans les prochains mois. Avec des finances assainies, les clubs de Ligue 1 pourraient récupérer à bon prix quelques vedettes étrangères.