Le groupe espagnol, qui veut renégocier à la baisse le montant des droits télé du championnat français de football, se met sous la protection du tribunal de commerce de Nanterre, selon le Canard enchaîné.
Alors que le contrat n’est effectif que depuis quelques mois, Mediapro se trouve donc dans une situation financière difficile. La procédure juridique laisse augurer de la désignation d’un mandataire pour aider le groupe espagnol à faire face à ses difficultés financières et à renégocier ou rééchelonner ses créances et dettes.
Le placement de Mediapro sous mandat ad hoc auprès du tribunal de commerce de Nanterre ne risque pas de rassurer le monde du football.
Situation tendue entre la Premier League et la Chine
La Ligue 1 n’est pas le seul championnat à connaître des déboires avec son diffuseur. En Angleterre, la Premier League poursuit son ancien diffuseur chinois en justice. Elle réclame plus de 215 M$ à PPTV. Elle lui reproche de ne pas avoir payé une partie des droits de diffusion, lors de la suspension de la Premier League, rapporte l’agence Bloomberg.
Selon la PL, PPTV, filiale du groupe Suning (propriétaire de l’Inter Milan en Italie), aurait ainsi dû s’acquitter de 210,3 M$ en mars. Le contrat entre les deux parties, qui courrait initialement jusqu’en 2022, prévoyait le versement d’environ 700 M$ annuels pour la diffusion de la Premier League en Chine. Il avait été rompu prématurément dans un contexte de relations diplomatiques tendues entre la Chine et le Royaume-Uni. L’exclusion programmée de Huawei du réseau 5G britannique, mais aussi les prises de position de Londres favorables au mouvement pro-démocratique à Hong-Kong, sont ainsi susceptibles d’avoir joué un rôle dans ce dossier.
Depuis, la Premier League a conclu un accord d’une année avec Tencent, pour la diffusion des matchs anglais sur ses différentes plateformes de streaming. Mais selon le Financial Times, ce nouveau contrat serait bien moins lucratif.