Nul doute que la saison 2006-2007 aura été fructueuse pour l’Olympique Lyonnais. Après son sixième titre de champion de France consécutif, l’OL est encore une fois le club qui perçoit le plus d’argent venant des droits TV. Derrière Lyon et ses 44,5 millions d’euros, l’écart se creuse rapidement.
Il y a Lyon, Marseille… et les autres. L’Olympique Lyonnais, qui écrase sportivement la Ligue 1 depuis six ans, creuse également un fossé économique avec ses concurrents. Pour la saison 2006-2007, Lyon a reçu de la Ligue de football professionnel (LFP), au titre des droits TV, 44.559.806 euros. Deux millions de plus que l’an dernier gagnés grâce au nouveau Challenge de l’offensive, censé promouvoir le spectacle sur les terrains avec une dotation de 16,5 millions d’euros. Lyon fait la différence avec ses adversaires par sa permanence au plus haut niveau. Deuxième du championnat, l’Olympique de Marseille reçoit 42.923.559 euros. Soit 10,7 millions de plus que l’an dernier où l’OM avait terminé l’exercice à la 5e place.
Toulouse le grand gagnant, Paris le grand perdant
Mais la plus belle progression revient à Toulouse, 16e en 2005-2006. Terminant à une miraculeuse troisième place, synonyme d’accession possible à la Ligue des champions et donc à encore plus d’argent, Toulouse voit son poste droits TV passer de 16 à 29 millions d’euros ! Le football français, comme son homologue anglais, a adopté un système original, mais complexe, de répartition de ses droits TV (recettes issues des contrats avec Canal+, Eurosport pour la Ligue 2, TF1 pour Téléfoot, et de la vente du championnat à l’étranger). En 2005-2006, les clubs (Ligue 1 et Ligue 2) s’étaient partagés 553 millions d’euros. Une somme inférieur aux 600 millions d’euros de Canal +, mais qui s’explique de la façon suivante. Sur les recettes des droits TV, la Ligue doit prélever 5% en soutien aux autres disciplines sportives (32,4 millions d’euros l’année dernière), une aide pour le football amateur (25 millions en 2005-2006) ou encore des frais d’organisation de la compétition. Bref, sur les 460 millions d’euros alloués à la Ligue 1 l’année dernière, une part fixe de 11,5 millions d’euros (11,9 millions cette saison) est distribuée à chaque club. 30% du solde à répartir récompense la performance sportive sur la saison concernée (25%) mais aussi sur la durée (5% sur le classement moyen des 5 dernières saisons révolues). Un critère sur lequel Lyon est imbattable. 20% du solde récompense la notoriété des clubs, traduite par le nombre de diffusions télévisuelles sur les trois matches décalés par journée de championnat à la fois pour la saison en cours (15%) et sur les 5 dernières saisons (5%). Un critère qui coûte cher au Paris SG. Deuxième club, derrière Marseille, le plus diffusé sur cinq ans et premier sur la saison 2005-2006, le club parisien est maintenant devancé par Lyon sur les cinq dernières années et chute à la 4e place pour la saison écoulée. Les esprits malicieux verront dans ce retournement de tendance la vente du club, intervenue au cours de la saison 2005-2006, par Canal +. Mais les mauvais résultats sportifs (15e) et la multiplication des affaires extra-sportives, entraînant des matches à huis clos, ont fortement pénalisé le PSG qui perd 7 millions d’euros au titre des droits TV en un an.