Ce n’est pas pour tout de suite, mais la séparation entre le FC Sochaux et PSA Peugeot Citroën semble irrévocable. Le propriétaire historique du club, relégué en Ligue 2, semble décidé à chercher de nouveaux investisseurs. Et pourquoi pas un repreneur.
Il y a des choses qui ne changent pas. Les traditions par exemple. Comme de nommer un cadre de PSA à la tête du FC Sochaux. Un communiqué du club doubiste annonce la fin des mandats d’Alain Cordier, le président de la SASP, au sein du FC Sochaux. Denis Worbe, 50 ans, administrateur du club depuis 2001 et en charge du financement du Groupe PSA Peugeot-Citroën, lui succède à la présidence, Laurent Pernet demeurant président-délégué.
Un nouvel organigramme qui ne change rien à l’aspect sportif et à la préparation de la prochaine saison en Ligue 2. Cependant, PSA, soucieux de concentrer ses moyens sur le redressement de l’activité automobile, semble décidé à chercher de nouveaux investisseurs, voire un repreneur pour le club de football. Une rupture dans l’histoire du club, uni au constructeur depuis sa création en 1928. Le groupe Peugeot, et j’ai passé mon temps à le dire, ne s’est jamais intéressé à son club de foot, rappelle Jean-Claude Plessis, président du FC Sochaux de 1999 à 2008, dans L’Equipe. A l’exception de la famille, bien sûr. A quoi ça sert d’avoir un club sans s’y intéresser ? Même si le budget du FCSM reste modeste (40 millions d’euros cette saison) au regard du chiffre d’affaire du constructeur automobile, la crise du secteur et la mise en place du plan stratégique Back in the race imposent une réallocation des ressources. Il n’y a absolument ni tabou, ni schéma pré-écrit. Nous sommes juste au tout début de la démarche, convient Denis Worbe.
L’entrée d’un nouvel investisseur dans le capital et/ou la reprise du club ne sera pas chose facile. Viendra-t-il de Chine où Peugeot a des intérêts forts avec son partenaire Dongfeng, devenu depuis peu un nouvel actionnaire de référence de PSA ? Qu’ils cherchent un partenaire, ça ne me semble pas choquant, commente Jean-Claude Plessis. Mais vendre ce club, c’est une autre histoire… Le FC Sochaux se trouve dans une petite agglomération, avec un potentiel économique réduit. Qui va vouloir s’engager ? C’est toute la question. Son business model est fondé sur un centre de formation performant avec, entre deux générations, le besoin de recourir à l’aide de son actionnaire. En attendant, Peugeot sera au rendez-vous lorsque, fin juin, le club passera devant la DNCG.